Mais ses jeunes disciples, qui se compteraient par centaines dans certains quartiers, continuent à courir

Dimanche dernier, alors que les cloches des églises locales annonçaient le début de leur culte de 11heures, des crépitements de balles difficiles à localiser se sont fait entendre, provoquant une panique de courte durée !

A 13heures, des témoins accouraient des quartiers proches du centre supérieur militaire et du Camp Tshatshi pour annoncer la capture de l’ énième bandit de grands chemins, connu invariablement sous les pseudonymes de « Ya Rambo » et « Le Roi » par une unité spéciale de la police répressive, non autrement identifiée !

D’après des témoins interrogés au passage, qui ont requis l’anonymat, « Ya Rambo », « Le Roi » était recherché depuis des lustres, mais en vain.

Bénéficiant de nombreuses complicités parmi les jeunes désœuvrés de la commune de Ngaliema, il était régulièrement et parfaitement informé de laborieuses recherches effectuées par les services compétents en vue de son arrestation et de sa mise en accusation devant les cours et tribunaux, pour qu’il puisse répondre des actes de barbaries perpétrés par lui contre des centaines de citoyens au nombre desquels se trouvent des civils voire des policiers et des militaires !

Sans résidence ni domicile connus…

Des responsables de quartiers de la commune de Ngaliema , interrogés au sujet de la personne de « Ya Rambo », dont on dit à tort ou à raison qu’il est doué de pouvoirs magiques qui le rendent insaisissable, ont déclaré que ce dernier n’a ni résidence ni domicile connu dans leurs entités politico-administratives respectives.

Mais on soupçonne toujours qu’il est hébergé par des jeunes célibataires des deux sexes, en échange de certaines « facilités » (Argent, téléphones volés et autres biens faciles à vendre) ou d’une prétendue « protection ».

Mais ces notabilités locales sont allées plus loin en déclarant que « Ya Rambo » et ses disciples pourraient également profiter des chantiers en construction et des terrains érosifs qui sont légion à travers la commune pour s’aménager des abris de fortune qu’ils peuvent quitter à loisir sans problèmes à chaque moindre alerte donnée par des complices proches ou éloignées !

L’arrestation dimanche dernier de « Ya Rambo », signifie-t-elle que la commune de Ngaliema est désormais débarrassée de ses jeunes coupeurs de têtes à la machette facile appelé « Kuluna » ?

Les « Kuluna » de cette commune agissent-ils d’une façon isolée ou font partie d’un réseau qui s’étend à l’ensemble de la capitale ? Y a-t-il un service spécial du gouvernement qui étudie ce qu’on peut appeler à tort ou à raison « phénomène Kuluna » impliquant les ministères de la Jeunesse, de la Justice, de la Famille, de la Défense et de l’Intérieur pour des comptes à obtenir, le cas échéant ?

Après l’arrestation de « Ya Rambo » à Ngaliema, à qui le tour et dans quelles autres communes de la capitale ? La population de Ngaliema, qui se réjouit de l’évacuation de sa terreur attend se joindre ou bourgmestre et à ses chefs de quartiers pour dire merci aux forces spéciales intervenues dans la capture de « Ya Rambo » et promet de collaborer à d’autres missions analogues dans l’avenir ?

Par Kambale Mutogherwa