L’assemblée générale ordinaire du Comité olympique congolais est au compte-à-rebours. Sauf changement de dernière minute ou  glissement, le congrès statutaire du mouvement sportif congolais se tiendra dans moins de dix jours en son siège de Kinshasa.

Si le moment est indiqué pour brosser auprès des sociétaires les différents de l’exercice et du mandat précédents, l’opinion sportive nationale attend également cette occasion afin d’être fixée sur la date des élections d’où sortira le nouvel exécutif à qui reviendra la mission de conduire la fédération des fédérations tout au long de quatre prochaines années.

Alors que cette période ante élection devait susciter une certaine agitation au niveau des entités sportives concernées, le milieu semble plutôt calme.

Les dirigeants fédéraux ne sont apparemment pas pressés de se lancer de sitôt dans une bataille électorale avant la lettre.S’ils n’ont pas seulement peur de battre le masque trop précipitamment au risque de se griller au moment voulu.

Tout le monde n’a cependant pas adopté cette prudence. Maître Kenzo Mukendi fraîchement devenu père pour la première fois de sa vie avait annoncé les couleurs avant la naissance de son adorable  fille.

Le trésorier général-adjoint  du comité exécutif sortant du C.O.C et secrétaire général de la Fédération congolaise de taekwondo s’est dit candidat au poste de président de la prochaine équipe dirigeante.

Ce qui n’a pas manqué d’étonner plus d’un observateur. Car, le fauteuil qu’il convoite était occupé par Marcel-Amos Mbayo Kitengie. Celui-là même dont il a été le directeur de campagne lors des élections du mandat qui arrive à son terme. Cette option démontre que les deux hommes ne regardent plus dans la même direction.

Surtout que le pasteur- président ne s’est pas encore prononcé sur la question. Une chose est pourtant  acquise, sa gestion des affaires olympiques n’a pas fait l’unanimité déjà auprès de ses collaborateurs les plus proches.

Mutisme aussi au niveau de Badiashile Kayatshi Alain, le secrétaire général du Comité olympique congolais et président de la Fédération congolaise de taekwondo. Le patron durant plus de deux mandats du mouvement sportif congolais est pointé parmi les présidentiables de la prochaine assemblée générale élective.

L’expérience acquise tout au long de sa direction de l’administration du C.OC, les contacts noués au niveau du Comité olympique international (CIO) font de ce cadre universitaire le pion le plus indiqué à la présidence du mouvement sportif congolais.

Des drôles de babioles sur un essuie-glace

Seulement, l’intéressé qui continue à administrer le siège de la 7ème rue Limete alors que beaucoup de ses collègues  n’y mettent plus les pieds depuis belles lurettes s’est enfermé dans un véritable mutisme.

De quoi se demandait si l’annonce faite par son collaborateur de la fédération de taekwondo et son silence manifestement voulu ne serait pas une stratégie pour brouiller les radars d’éventuelles prétentions au même niveau.

L’apparent manque d’intérêt dans cette course aux postes-clés de l’exécutif de mouvement sportif et olympique  de la RDC cache bien un volcan en ébullition. Sinon, comment comprendre qu’un membre du COC dont la voiture était garée dans l’enceinte du siège de Limete ait retrouvé dernièrement de drôles de babioles sur une des ses essuie-glaces arrières.

Des  méthodes que le baron Pierre de Coubertin n’a certes pas léguées à l’Olympisme moderne mais qui démontre que des messes basses se célèbrent avant de passer à une bataille plus frontale le moment venu. Des concertations sécrètes sont même envisagées entre des « frères-ennemis » du COC en vue de lever certains équivoques afin d’un bon partage du gâteau du pouvoir olympique local. Les mariages contre nature réussiront-ils  dans ce cas ? Attendons voir.

JC Lomboto