Les travaux initiés par le gouvernement et exécutés par une entreprise chinoise pour l’agrandissement du boulevard Lumumba restent jusqu’à ce jour inachevés. Jusqu’alors les caniveaux érigés dans le but de canaliser les eaux de pluie demeurent ouverts, puisque les dalles n’ont pas été posées dans leur grande partie.

Conséquence, des herbes folles commencent déjà à pousser dans ces caniveaux, suscitant ainsi l’étonnement des passants. Ceux qui fréquentent régulièrement ce boulevard constatent qu’une grande partie des caniveaux qui longent les rues de Limete est envahie pars des herbes sauvages.

En outre, le même constat amer est fait concernant les caniveaux érigés le long du boulevard Lwemba, dans la commune de N’Djili.

Tout cela est, en réalité, le résultat d’un manque de suivi dans la finalisation effective des différents travaux commandés pour l’embellissement de la ville. Les gens qui s’étonnent de la situation, se demandent notamment comment est-ce que les eaux de pluie pourront couler aisément ?

Aussi longtemps qu’il n’y aura pas de réponse adéquate face à ce problème, les chaussées courent un risque énorme de dégradation lorsque les eaux de pluie n’auront plus la possibilité de couler facilement.

Quand l’assainissement pose problème

Chose étonnante, ces communes génèrent des recettes. Mais les ressources financières ainsi dégagées ne contribuent en rien à l’assainissement du milieu et ne permet pas non plus aux populations qui y vivent de respirer un air sain.

Les Kinois, faut-il le reconnaître, vivent dans un environnement insalubre qui demeure une source idéale pour le développement des microbes et des bactéries susceptibles d’engendrer des complications liées à la santé. La présence remarquable des moustiques dans la ville-province de Kinshasa n’est pas un phénomène nouveau.

C’est pourquoi, ladite ville enregistre ce jour plus d’une opération de distribution gratuite des moustiquaires imprégnées d’insecticides afin d’épargner la population des maladies telle que la malaria indexée comme étant à l’origine de plusieurs cas de décès, particulièrement chez les enfants de moins de 5 ans.

Notons que la capitale congolaise donne souvent l’image d’une ville abandonnée à son triste sort au regard des spectacles désolants qu’elle offre au public. Cette ville, souligne-t-on, est confrontée à plusieurs problèmes décriés au quotidien par ses habitants.

Malheureusement, le cri lancé ne trouve pas presque souvent une oreille attentive susceptible de redonner à Kinshasa, miroir du pays, une image digne d’un grand pays au cœur de l’Afrique.

Par Tantia Sakata