Levée de la mesure d’interdiction des manifestations à Kinshasa : Des Congolais donnent raison aux experts des Nations Unies
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Les résultats d’un sondage d’opinion mené par radiookapi.net, un site Internet parrainé par la Mission de l’ONU pour la Stabilisation au Congo (MONUSCO), démontrent que plusieurs Congolais réclament à tue-tête la levée de la mesure d’interdiction des manifestations publiques à caractère politique à travers la ville de Kinshasa.
Dans cette perspective, 67% des Congolais, soit 2 128 personnes sur un total de 3 174 interrogées, estiment que cette mesure n’est pas justifiée. 27%, soit 869 personnes interrogées, pensent que cette mesure est justifiée, alors que 7% (227) soutiennent, par contre, qu’elle est exceptionnelle.
Le site de la Mission Onusienne a effectué cette enquête suite à la déclaration des experts des Nations Unies œuvrant dans le domaine de la défense des droits de l’homme qui ont invité, la semaine dernière, l’autorité congolaise à lever cette mesure.
Cette réclamation intervient quelques heures avant la tenue, samedi 5 novembre, du meeting d’Etienne Tshisekedi Wa Mulumba, Président national du parti » Union pour la Démocratie et le Progrès Social » (UDPS).
L’opinion se rappellera qu’au lendemain des manifestions organisées les 19 et 20 septembre dernier dans la capitale congolaise à l’initiative de l’Opposition politique, en vue de fustiger la non convocation de l’électorat par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), le gouverneur de la ville de Kinshasa, André Kimbuta Yango, avait décidé de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, toute manifestation politique dans sa juridiction.
Le chef de l’Administration Urbaine a justifié sa décision par le souci d’éviter à la ville d’enregistrer, une fois de plus, des pertes en vies humaines et des dégâts matériels importants, comme c’était le cas lors de ladite manifestation qui a entraîné mort d’hommes et destruction des biens appartenant tant à l’Opposition qu’à la Majorité Présidentielle (MP).
La voix du peuple étant la voix de Dieu, le chef de l’exécutif urbain a intérêt à se plier à cette revendication, quitte à lui de se concerter avec les services de sécurité et d’autres instances compétentes pour trouver des voies et moyens d’encadrer les manifestants et respecter ainsi la Constitution en vigueur.
Par Marcel Tshishiku