Dans leur dernière déclaration : Des confessions religieuses se sont prononcées sur l’Accord politique issu du dialogue
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ECC, Eglise kimbanguiste, Armée du Salut, Eglises de réveil, Eglises indépendantes, Eglise Orthodoxe et Communauté islamique ont formulé des recommandations à plusieurs niveaux
Les chefs des confessions religieuses se sont prononcés, une fois de plus, sur la situation sociopolitique de l’heure du pays après les travaux du dialogue tenu à la Cité de l’Union Africaine, à Kinshasa, par la majorité au pouvoir et une partie de l’opposition politique dite modérée.
Les hommes de Dieu ont ainsi formulé, dans une déclaration, un certain nombre de recommandations pour la réussite, selon eux, de la période d’après ce dialogue.
Ainsi, la déclaration des chefs des confessions religieuses a été faite à l’issue de leur réunion organisée au siège de l’Eglise du Christ au Congo (ECC), dans la commune de la Gombe, à Kinshasa, le 29 octobre dernier. Elle a été lue par le président de l’ECC, l’Evêque Marini Bodho.
Les chefs des confessions religieuses qui ont signé cette déclaration sont Cheikh Ali Mwinyi N’kuu de la Communauté islamique en RDC, l’Evêque Marini Bodho de l’ECC, le Révérend Elebe Kapalay Delphin de l’Eglise Kimbanguiste, le Lieutenant-colonel Esaie Ntembi Lukombo, l’Evêque Ntambwe Mumpembe de l’Eglise de Réveil du Congo, le professeur Théodore Fumunzanza Gimwanga et Monseigneur Simon Nzinga Maluka.
Dans leur déclaration, ces hommes de Dieu, en prenant comme référence biblique le «Psaume 133:1», ont dit avoir fait un examen approfondi de l’«accord politique» issue du dialogue. Ils ont, ainsi, salué le compromis « laborieusement» trouvé et en ont pris acte.
Après avoir félicité les participants et le facilitateur, tout en déplorant cependant l’absence des autres acteurs politiques, ils ont soutenu que cet «accord permet d’aller vers l’organisation des élections transparentes, crédibles et apaisées» tant souhaitée.
La position des chefs des confessions religieuses
Les chefs des confessions religieuses ont rappelé les différentes options relevées par l’accord issu du dialogue. Il s’agit, entre autres, du règlement définitif de la question de l’identification et de l’enrôlement des électeurs, après avoir reconnu l’impossibilité d’organiser les élections apaisées et crédibles d’ici la fin de l’année 2016, de l’ouverture laissée aux acteurs politiques qui n’ont pas pris part au dialogue et de l’option levée de la gestion consensuelle de l’Etat, ainsi que de l’engagement des parties prenantes à respecter la Constitution et l’accord politique.
Les recommandations
C’est ainsi qu’ils ont formulé des recommandations à plusieurs niveaux. Aux participants à ce forum, il a été demandé de cultiver l’esprit de compromis ayant prévalu au dialogue, de veiller à la mise en œuvre sans faille de l’accord issu de ces travaux.
Les acteurs qui n’ont pas pris part au dialogue sont appelés à joindre leur voix à celle des autres pour parfaire l’accord politique issu de ce dernier dialogue, de veiller à ce que la légitime expression démocratique par les manifestations publiques ne soit entachée de violences par le fait des manifestants ou des marginaux.
Aux autorités publiques, il leur a été recommandé de prendre des mesures appropriées pour éviter des débordements dans les manifestations publiques, d’assurer pleinement leur responsabilité dans la mise en œuvre de l’accord.
Tout comme aux instances internationales, régionales et sous-régionales, elles sont appelées à soutenir l’accord issu du dialogue qui consacre le rapprochement entre les acteurs que l’on ne pouvait concilier autrement, d’appuyer la RDC dans ses efforts pour la restauration de la paix et la consolidation de la démocratie.
La communauté des croyantes et des croyants n’a pas été oubliée. Les fidèles de Dieu sont invités à prier sans cesse pour la paix et la stabilité du pays, de s’abstenir de poser des actes de nature à causer du tort au pays et aux compatriotes et de promouvoir l’esprit d’amour, la cohabitation pacifique et l’interreligieuse comme modèle d’une société en développement.
Par L. Kazadi T.