Le Premier ministre Augustin Matata Ponyo a déposé, le mardi 25 octobre dernier au bureau de l’Assemblée nationale, le projet de loi de finances pour l’exercice budgétaire 2017. Ce budget est évalué à cinq mille milliards et sept cent millions de Francs Congolais, soit environ 5 milliards de dollars américains. Comparé à celui de l’exercice 2016 en cours, il représente une baisse de 15%.

Face à cette question, radiookapi.net, un site Internet parrainé par la Mission de l’ONU pour la Stabilisation au Congo (MONUSCO), a entrepris de réaliser un sondage d’opinion dont les résultats démontrent que, sur un total de 1262 personnes interrogées, 1103 (87%) qualifient ce budget 2017 d’insuffisant par rapport aux attentes de la population.

9% (119 interrogés) soutiennent que ce budget peut être amélioré par les parlementaires. Enfin, 4% (56 interrogés) seulement estiment qu’il est réaliste, compte tenu de la chute des cours des matières premières sur le marché mondial.

Pour leur part, les analystes se rappellent que, depuis son arrivée à la Primature, le 1er ministre Augustin Matata Ponyo n’a jamais présenté au Parlement un budget qui prend en compte le social des Congolaises et Congolais.

Compte tenu du fait que le Gouvernement de la République n’a pas l’habitude d’appliquer les observations et recommandations formulées à son attention par les parlementaires, beaucoup d’enquêtés ont raison de mettre en doute la volonté des élus du peuple d’apporter des améliorations nécessaires à ce budget. D’ailleurs, les initiatives prises par les parlementaires membres de l’Opposition politique pour l’intérêt de la population sont toujours contrées par ceux de la Majorité Présidentielle (MP).

A une question de la presse, le chef du Gouvernement a répondu que les élections constituent la priorité de son projet de loi des finances de l’exercice budgétaire prochaine.

C’est autant dire qu’avec le budget déposé mardi dernier au Parlement par le 1er ministre, l’année 2017 risque de ressembler à tous égards aux années précédentes, du point de vue socioéconomique au grand dam de la population qui pourrait être obligée, une fois de plus, de broyer du noir, au moment où une infime minorité au pouvoir vit dans un luxe criant.

Par Marcel Tshishiku