La grève se radicalise au ministère des Affaires étrangères
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Faute d’avoir obtenu gain de cause à leur revendication, les fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères ont, lundi 24 octobre 2016, repris leur mouvement de grève. Ces travailleurs accusent le ministre de tutelle de n’a avoir toujours pas pris en compte les différentes revendications ayant occasionnées cet arrêt de travail.
Selon le président du syndicat du corps diplomatique de la RDC, Louis Kinyamba qui s’est exprimé sur les ondes de la radio Top Congo FM, cette grève reprend avec force. En donnant les motifs du durcissement de ladite grève, il a dit : « Selon notre base, rien n’a été concrètement fait, et donc la grève a repris avec force, mais nous restons la main tendue aux autorités.
La grève a repris parce que nous avons constaté que les grands dossiers qui étaient sur la table du ministre n’ont jamais été envoyés à la présidence de la République.
Le dossier qui a été envoyé le 26 relatif à la prime et à l’indemnité permanente n’a pas toujours reçu le quitus du premier ministre qui dit ne pas être impliqué à la réunion qui était tenue à la présidence le 10 août 2016. Voilà pourquoi les agents n’ont pas voulu reprendre le travail ».
Privation des services
Cette grève, faut-il le souligner, va créer des difficultés énormes dans l’octroi des passeports. Etant donné que le pays venait récemment de lancer un nouveau passeport sur le marché, les demandeurs se trouvent dos au mur. Et des personnes sollicitant ce nouveau passeport congolais pour diverses raisons ne comptent que sur la suspension ou la fin de cette grève.
Un véritable cauchemar pour des gens qui avaient déjà entamé les différentes démarches. En plus, le même problème sera également constaté dans l’octroi des visas car il y a risque de compliquer la tâche aux missions diplomatiques.
Rappelons que c’est depuis le mois d’août dernier que les fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères avaient déclenché une grève sèche. Dans leur cahier de charge, ils revendiquent notamment la reconnaissance du statut des diplomates et le partage équitable des recettes des passeports et visas.
Le ministère des Affaires étrangères ne reçoit que la rétrocession sur les 60 USD, au lieu d’en recevoir sur le prix total d’un passeport qui revient officiellement à 185 USD. Ces agents veulent aussi que les diplomates congolais, à l’instar des ordres des médecins, des infirmiers et des avocats, puissent avoir un corps.
Sans pour autant oublier la mise en application de l’ordonnance portant règlement d’administration relatif à la carrière diplomatique. Une loi qui prévoit la rotation en poste diplomatique, soit deux ans à la centrale et 4 ans en poste diplomatique.
Par Tantia Sakata