La réclamation de paiement des arriérés des salaires à l’Office Congolais de Contrôle(OCC) met en parallèle deux syndicats de cette entreprise sur les méthodes à utiliser pour obtenir gain de cause.

Selon certaines sources, le Syndicat autonome des travailleurs de l’OCC (SATOCC) et la délégation syndicale des travailleurs de l’OCC, ne semblent pas accorder leurs violons sur les modes de pression à exercer sur la direction générale de l’entreprise dans le but d’obtenir le paiement des arriérés des salaires des agents.

Pendant que le SATOCC qui compte organiser un sit-in devant la Direction générale de l’Office exige le départ de l’actuel comité de gestion, la délégation syndicale des travailleurs de l’OCC recommande, elle, des négociations en vue d’un aboutissement pacifique et heureux de la situation.

Selon le vice-président du SATOCC, Freddy Phambu, les agents de l’OCC à Kinshasa totalisent 4 mois d’arriérés des salaires tandis que ceux de l’intérieur du pays  comptent déjà 5 à 6 mois.

« Nous avons mené des démarches auprès de l’autorité pour qu’il y ait un dialogue en date du 19 août. Et nous avons également préconisé des pistes de solutions, malheureusement c’était une fin de non recevoir. Nous privilégions le dialogue mais chez nous à l’OCC il n’y a pas de dialogue », a-t-il déclaré.

De son côté, Jovien Mbende, président ad intérim de la délégation syndicale des travailleurs de l’OCC affirme le contraire en soutenant que les négociations sont en cours entre le syndicat et le comité de gestion de l’OCC. Il a également fait état de quelques avancées. Il appelle cependant  tous les agents de l’entreprise évoluant sur toute l’étendue du territoire national à continuer de travailler normalement.

Par ailleurs, il dénonce le comportement des représentants du SATOCC qui, selon lui, se livrent à des actions de règlement des comptes pour des intérêts particuliers  tout en sacrifiant l’entreprise !

Au terme d’une assemblée générale tenue samedi 22 octobre à Kinshasa, le SATOCC a décrété un sit-in qui devait avoir lieu hier lundi 24 octobre, devant le bureau de l’Administrateur délégué général de l’Office congolais de contrôle, pour réclamer le départ de l’actuel comité de gestion.

Face à la confusion qui règne parmi les syndicalistes, cadres et travailleurs de l’OCC sont plus qu’exaspérés. L’affaire est donc loin d’être close.

PAR Tantia Sakata