En danger, Joseph Olenghankoy conseille les voies légales
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Après les évènements malheureux des 19 et 20 septembre derniers dont le bilan fait état de plus de cinquante morts, une liste d’opposants, frappés d’interdiction de quitter le pays, avait été dressée par le Procureur général de la République. Ces derniers étaient accusés de participer au pillage des boutiques, magasins, stations services et autres, alors que le Rassemblement avait organisé une marche pacifique autorisée par le gouverneur de la ville de Kinshasa.
C’est ainsi que Bruno Tshibala, secrétaire général adjoint de l’Union pour la démocratie et le progrès social (Udps), Moïse Moni Della et bien d’autres se retrouvent, depuis, à la Prison centrale de Makala.
Franck Diongo, à son tour, a plus d’une fois tiré la sonnette d’alarme, craignant pour son intégrité physique. D’ailleurs, le président national du Mouvement Lumumbiste Progressiste (MLP) a officiellement saisi le Procureur général de la République par rapport au traitement dégradant infligé à certains députés nationaux, bien que couverts d’immunités.
Aujourd’hui, c’est Joseph Olenghankoy qui se dit être en danger. Le n°1 des Forces novatrices pour l’union et la solidarité (Fonus) a lancé un cri de détresse hier lundi 24 octobre 2016, lors d’un entretien téléphonique avec un membre de son parti.
A en croire ses propos, une réunion secrète a eu lieu le 20 octobre dernier dans un hôtel luxueux à Kinshasa, dans la commune de la Gombe, pour monter des stratégies en vue de le mettre hors d’état de nuire. Pour Olenghankoy, un plan est mis sur pied pour le cueillir avant la sortie du gouvernement de glissement issu de l’accord de la cité de l’Union africaine.
« Mes détracteurs estiment que je suis l’un des piliers de l’Opposition qui œuvrent dans la réussite de toutes les actions du Rassemblement… », soutient Olenghankoy qui dit avoir échappé plusieurs fois aux tentatives d’enlèvement.
Appel à des voies légales
Cet opposant regrette que ses détracteurs usent de méthodes anciennes pour lui régler des comptes, alors que la République démocratique du Congo se bat pour l’instauration véritable d’un état de droit et la démocratie.
« S’il y a infraction, la voie légale est celle de saisir le Procureur général de la République qui est l’autorité habilité à me le notifier et me convoquer officiellement. Il n’est pas indiqué d’user des voies non conventionnelles pour des raisons inavouées », se plaint-il.
Le député national Emery Okundji, frère biologique de « l’enfant terrible de l’Opposition », a posté un message sur son compte facebook, déplorant la situation d’insécurité sans pareille que traverse son aîné.
Il faut rappeler que la Résolution 2277 ainsi que l’Union européenne et les Nations Unies ne cessent d’appuyer la position du Rassemblement quant à la décrispation du climat politique en cette période particulièrement trouble de l’histoire politique de la République démocratique du Congo.
Des voix se sont levées pour exiger la libération des prisonniers politiques à l’instar d’Eugène Diomi Ndongala, Jean-Claude Muyambo…
Alors que ces préalables ne sont pas encore rencontrés, Bruno Tshibala et Moïse Moni Della viennent s’ajouter sur la liste des prisonniers politiques à libérer. Et on s’attèle à mettre la main sur d’autres, ce qui risque de compliquer davantage la situation, créer des frustrations et grossir les rangs des victimes.
Par Stone