Formation du gouvernement d’une énième transition en RDC : Kamerhe, Kengo, Mokonda, Bussa… à qui la primature ?
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Pris en étau par les faucons de la Majorité présidentielle déterminés à lui régler des comptes et des militants en déroute de son parti qui se disent trahis, l’ex-speaker de l’Assemblée nationale risque d’être sacrifié sur l’autel de vagues ressentiments et de l’amour-propre ?
Les lampions qui éclairaient la Cité de l’Union africaine à Kinshasa à l’occasion de la tenue du Dialogue fortement controversé sous la facilitation du Togolais Edem Kodjo se sont éteints, cédant le pas à l’application des résolutions qui en résultent !
D’après les protagonistes de ce forum qui pensent qu’il n’y a plus de temps à perdre, l’heure serait déjà à la formation d’un gouvernement d’union nationale de transition qui épouserait en fait la configuration de plénières de ce dialogue sans compter, bien entendu, le facilitateur, les délégués des organisations invitées et les officiels qui y représentaient le pouvoir organisateur.
Au lendemain de la publication du rapport final dudit dialogue, rien n’a filtré des réunions tardives des tenants du pouvoir au sujet de l’informateur mandaté pour effectuer des consultations auprès de groupes intéressés à se faire représenter au sein du gouvernement déjà en gestation et, encore moins, au sujet d’un premier ministre dûment nommé pour procéder immédiatement à la mise en place d’une équipe de l’exécutif conforme à l’accord conclu au terme du conciliabule de la Cité de l’Union africaine.
Nombreux à se bousculer au portillon
Mais pendant ce passage à vide qui ouvre grandement la porte à des supputations, de folles rumeurs circulent déjà avec persistance annonçant plusieurs personnalités politiques qui se bousculent au portillon de la primature, principalement Kengo wa Dondo, le professeur Mokonda Bonza, Vital Kamerhe, Jean-Lucien Bussa, et tutti quanti !
D’après les mêmes rumeurs, Vital Kamerhe et Mokonda Bonza bénéficieraient des faveurs de pronostics par rapport aux autres prétendants. Et si Vital Kamerhe cité plusieurs fois devenait le chef de cette équipe de l’exécutif central qui ne fait pas du tout rêver tous ceux des Congolais qui savent bien les signes du temps ?
Des politiques congolais et étrangers qui n’ont pas l’habitude de laisser leur langue en poche ont indiqué quelque part que le Président de l’Union pour la Nation Congolaise n’est pas allé loin de traces laissées par Edem Kodjo dans son pays pour partir de son fauteuil de secrétaire général de l’Organisation de l’Unité africaine avant de se rallier à l’opposition dans son pays pour finalement fausser compagnie à celle-ci au profit d’une alliance contre nature avec le président Gnassibge Eyadema qui lui gratifia du fauteuil juteux de premier ministre. On connait la suite !
On note toutefois que Vital Kamerhe a toutes les chances de devenir le premier ministre de transition de Joseph Kabila mais… Pris un étau par les faucons de la Majorité présidentielle qui restent déterminés à lui régler ses vieux comptes et des militants en déroute de son parti (UNC) qui se disent trahis par lui, il court le risque d’être sacrifié sur l’autel de vagues ressentiments et de l’amour-propre.
Beaucoup pensent que Vital Kamerhe devrait poursuivre son combat politique dans les structures de l’opposition correspondant aux aspirations de sa large base sociologique (sur l’ensemble du territoire national) en attendant sa consécration à travers un dauphinat au sein duquel il pourrait avoir à gagner.
Il reste vrai que le président de l’UNC bénéficie d’un immense capital de confiance auprès des acteurs politiques, financiers et autres en Occident. Mais il reste à savoir si ces derniers ont une emprise certaine sur les masses populaires congolaises qui menaceraient de lui tourner définitivement le dos !
Par Bamporiki Chamira