Affaires foncières : Un réseau maffieux veut spolier un immeuble au nom du régime
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Au moment où tous les citoyens congolais ont besoin de la paix sociale, voilà qu’il existe encore des trafiquants d’influence qui spolient, maltraitent et ravissent même des biens immobiliers d’autrui, au nom de la famille présidentielle. Pourtant, celle-ci n’est concernée ni de loin, ni de près dans cette affaire.
Le cas le plus illustratif est celui d’un dirigeant sportif et mécène de la musique congolaise, qui se fait passer pour un des cousins du chef de l’Etat, semant ainsi la terreur, en complicité avec un sujet libanais du nom d’Ahmed Beydoun. Cela fait plus d’un mois que ce réseau maffieux s’acharne sur l’immeuble 761 du plan cadastral de la Gombe, situé le long du boulevard de la Gombe, en face du terrain Golf.
Alors qu’au regard de tous les documents officiels délivrés par les autorités compétentes de l’administration foncière, cet immeuble est bel et bien une propriété de la BIB Sarl, une société immobilière de droit congolais appartenant à Monsieur Freddy Basingi Iyoko.
D’ailleurs, dans son arrêté du 30 septembre 2016, Gustave Booloko N’Kelly, alors ministre des Affaires foncières, a bien spécifié, à l’article 2, que » sont réhabilités en conséquence l’arrêté ministériel n°060/D/MIN/AFF.F/2006 du 16 juin 2006 portant déclaration d’un bien sans maître et reprise dans le domaine privé de l’Etat de l’immeuble n°761 du plan cadastral de la commune de la Gombe, ville de Kinshasa et la lettre n°0471/CAB/MIN/AFF.F/2006 portant attribution de l’immeuble susvisé à Monsieur Auguy Kitakya « .
Curieusement, samedi 22 octobre 2016, dans la soirée, le dirigeant spotif et mécène de la musique congolaise a débarqué sur cet immeuble, accompagné d’un officier se faisant comme » proche » de la famille présidentielle, pour déguerpir tous les occupants.
Une pratique que d’aucuns ont condamnée. Pourquoi sont-ils venus la nuit, sans aucun document, pour exécuter ce plan ? Pourquoi n’ont-ils pas usé de voies légales pour ce faire ? Autant de questions qui méritent des réponses.
S’ils estiment que les autorités n’ont pas bien tranché cette affaire, il vaut mieux qu’ils se dirigent vers les cours et tribunaux plutôt que de se faire justice.
Mais déjà, selon des documents en notre possession, ils risquent d’être condamnés pour faux et usage de faux, au regard de différentes pièces dont dispose le véritable propriétaire de l’immeuble, reconnu par le ministère des Affaires foncières à travers cet arrêté de 2016. Car, le sujet libanais a apposé deux signatures différentes dans l’acte de vente et l’acte notarié, pour des raisons que l’on ignore.
L’opinion interpelle vivement le conseiller Luzolo Bambi, le ministre de la Justice et son collègue des Affaires foncières pour que cessent définitivement ces dérangements, aux allures de trafic d’influence, qui ternissent l’image du régime en place.
Par Stone