Primature : bousculade à la cité de l’UA
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L’opposition qui participe au dialogue de Kodjo ne regarde plus dans la même direction. Kamerhe, Ne Mwanda Nsemi et le clan Kengo dans la course pour remplacer Matata Ponyo
A en croire les déclarations émanant de la Majorité présidentielle (MP), la signature de l’Accord politique se rapportant au dialogue, sous la facilitation de l’ancien premier ministre togolais, intervient à la fin de cette semaine. Ces sources laissent entendre que le handicap majeur entre les deux parties en négociations a été levé. La famille politique du président Kabila Kabange a dit, à travers son porte-parole qui a livré la primeur à une presse en ligne, avoir accepté d’accorder la Primature à l’opposition.
D’autres milieux proches de ce regroupement politique n’ont pas manqué d’ajouter que l’autorité morale de la MP et Vital Kamhere se sont rencontrés en tête-à-tête le mercredi 12 octobre. D’autres divergences brandies par ce dernier comme la date de l’élection présidentielle et celle de la remise et reprise avant la signature de l’Accord politique ne sont guère soulevées.
Comme pour dire que l’accès à l’Hôtel du gouvernement a été l’enjeu majeur pour l’homme de Walungu qui risque de ne pas prendre la place de l’actuel premier ministre Augustin Matata, ancien de la faculté des sciences économiques de l’UNIKIN comme lui.
Et pourtant, pendant le temps passé dans l’opposition, et même il y a peu, Vital Kamhere Lwa Kanyiginyi avait fait de la publication d’un calendrier électoral avec toutes les principales séquences son cheval de bataille. Le N°1 de l’Union pour la nation congolaise (UNC) a, en mai dernier, soutenu que » le président Joseph Kabila devra marcher sur nos cadavres pour dépasser le 19 décembre « .
En agile politicien bien blanchi sous le harnais du Mobutisme, André Alain Atundu Liongo n’a pas au hasard lâché : » une grande responsabilité incombe maintenant à l’opposition d’assurer l’exécutif national « .
Cette déclaration est à la base de la levée des boucliers dans les états-majors des partis de l’opposition présente au dialogue de la cité de l’Union africaine. Pour la plupart, ils trouvent qu’il s’agit d’une brèche ouverte à tout opposant. Le co-modérateur du Forum sous la facilitation d’Edem Kodjo n’a pas seul qualité, à les en croire, de remplacer Matata Ponyo en violation de la Constitution en vigueur.
Chaque camp monte ses stratégies pour occuper la primature. Le clan Kengo ne s’aligne pas derrière Vital Kamhere qui ne fait pas encore l’unanimité au sein de son ancien parti politique, le PPRD où certains membres ne sont pas prêts à collaborer avec lui.
L’opposition républicaine que le président du Sénat pilote a son homme qu’elle compte voir prendre le siège d’Augustin Matata Ponyo. Ne Mwanda di Mayala n’est pas d’accord que le nouvel occupant de l’Hôtel du gouvernement soit issu de l’Est. Pour lui et ses affidés, le remplaçant de Mapon dans la logique du dialogue de la cité de l’UA doit provenir de l’Ouest comprenant les provinces du Kongo central, Kinshasa, Bandundu et les différentes entités politico-administratives de l’ex Equateur. Au nom de l’équilibre géopolitique, soutient au niveau de cette formation politique.
Dans l’histoire politique de la RDC, de telles situations ont été vécues. Birindwa, Mungul Diaka, Kengo… se sont retrouvés premiers ministres au nom de certains accords politiques piégés.
Par KerK