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12 octobre 1989 – 12 octobre 2016; Luambo Makiadi : 27 ans dans l’au-delà

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12 octobre 1989 – 12 octobre 2016; Luambo Makiadi : 27 ans dans l’au-delà

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Franco De Mi Amor, dit Grand Maître, de son vrai nom François Luambo Makiadi Lokanga Lwa Djo Pene, totalise, aujourd’hui, 27 ans depuis sa disparition qui a bougé le contient africain ainsi que la planète entière.

C’était un certain 12 octobre 1989 que la triste nouvelle est tombée comme une véritable bombe dans les oreilles des fans et sympathisants du Tout-Puissant Ok Jazz, alors que le maréchal Mobutu était encore président de la République du Zaïre. D’ailleurs, le patron du TP Ok Jazz avait composé plusieurs chansons patriotiques en l’honneur du maréchal, soutenant ainsi son régime que d’aucuns contestaient.

Luambo et son groupe étaient présents dans toutes les manifestations officielles du Zaïre pour les agrémenter. Et la famille présidentielle faisait toujours appel à eux, dans un cadre purement privé, pour des cérémonies de mariage, baptême, anniversaire de naissance et autres.

De ce fait, Franco était compté parmi les hommes les plus influents de la deuxième République, au point de mener même la vie dure à certaines personnalités politiques de renom.

Il a défendu valablement la culture zaïroise en Afrique, Europe, voire aux Etats-Unis. D’origine kasaïenne, cet artiste de la tribu Tetela était capable de chanter en d’autres langues nationales, en même temps qu’il grattait la guitare. Grand rassembleur, son ossature était composée de ressortissants de toutes les provinces de l’époque. L’homme n’était donc pas tribaliste.

Lors de ses obsèques, le régime lui a rendu des hommages dignes de ce nom, jusqu’à l’élever, à titre posthume, au rang de Chevalier de l’Ordre national des Léopards. Sa dépouille était exposée sur l’esplanade du Palais du peuple, avant son enterrement au cimetière de la Gombe.

24 ans après sa mort, l’artiste au centre d’un colloque international

Les œuvres de Luambo Makiadi ont été au centre d’un Colloque international, mercredi 20 février 2013 à Kinshasa.
Les participants venus de l’Europe, de l’Amérique  et de l’Afrique ont échangé autour du thème: « Regard sur un génie et son art face à la société congolaise. Héritage d’une pensée citoyenne ».

Franco Luambo Makiadi fut un auteur-compositeur, guitariste et patron de l’orchestre Tout Puissant Ok Jazz. Il est mort à l’âge de  51 ans.

Parmi les différentes personnalités présentes à ce colloque, il y avait Antoine Manda Tchebwa, directeur scientifique au comité d’organisation.

Biographie

Il faut savoir que François Luambo Luanzo Makiadi, connu sous les noms de Franco Luambo ou, plus simplement, de Franco, né le 6 juillet 1938 à Sona-Bata au Congo belge et mort le 12 octobre 1989 à Mont-Godinne en Belgique, est un compositeur, chanteur et musicien congolais. Il reste le plus prolifique des compositeurs congolais.

Son père, Joseph Emongo, est un cheminot tandis que sa mère cuit du pain à la maison avant de le vendre sur un marché local. Alors qu’il est encore un bébé, ses parents déménagent à Léopoldville. Son frère Bavon Nsiongo fut aussi célèbre comme musicien et auteur-compositeur.

Au milieu des années 1970, Franco se déclare musulman et modifie son nom en Abubakkar Sidikki avant de revenir vers la foi catholique. Toutefois, il n’observera jamais les préceptes de la foi islamique et continuera d’être connu sous le nom de Franco.

En 1987, une rumeur court, selon laquelle Franco est sérieusement malade. Cette année, il sort un disque intitulé  » Attention na SIDA  » (Attention au SIDA). Certains en déduisent qu’il est séropositif. Franco meurt le 12 octobre 1989 aux Cliniques de l’Université catholique de Louvain Mont-Godinne en Belgique. Son corps est rapatrié au Zaïre et un deuil national de quatre jours est tenu.

Carrière musicale

Franco est surtout connu pour avoir été un des  » maîtres  » de la rumba congolaise. Il a fait partie du groupe OK Jazz (Tout Puissant Orchestre Kinois de Jazz), devenu ensuite le TP OK Jazz, et est considéré comme un des fondateurs de la musique congolaise contemporaine.

C’est en 1985 que Franco sort son plus grand succès, Mario, l’histoire d’un gigolo qui vit chez une femme plus âgée (titre repris par Africando en 2006).

Luambo s’en va avec son TP OK Jazz

27 ans après sa mort, le Tout-Puissant OK Jazz n’existe plus que de nom. Quelques fois, un de ses fils dénommé Emongo, essaie de rallumer le feu au dancing club 123, dans la commune de Kasa-Vubu, en organisant des concerts. Mais il n’a pas de talents de musicien comme son père.

Le groupe passe, souvent, plusieurs années sans se produire, faute de moyens. Par contre, du côté de Lutumba Simaro, les choses semblent bien marcher. Les Bana OK ont un sponsor qui les soutient en leur offrant des opportunités de production au moins tous les week-ends, au centre-ville soit dans la périphérie.

L’année dernière, le gouvernement dirigé par Augustin Matata Ponyo avait honoré l’illustre disparu en érigeant pour lui une statue en bronze, en grandeur nature, sur la place Victoire, située dans la commune de Kalamu, quartier chaud de Matonge.

Une œuvre parfaitement sculpté par le grand maître Liyolo, inaugurée par le premier ministre.
A la même occasion, des œuvres de cet artiste étaient exposées à l’intention de toute la population congolaise et autres touristes et chercheurs venus pour la circonstance. Le souci majeur était de retracer l’histoire de cet icône de la musique congolaise depuis ses débuts jusqu’à sa mort.

Cette année, aucune manifestation officielle n’est organisée, sauf une messe de suffrage organisée par sa famille biologique, à laquelle quelques musiciens ont assisté.

Par LM

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