Marchés de fortune : Des vendeurs contraints d’acheter leur tranquilité
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Malgré l’interdiction de l’autorité urbaine de la ville de Kinshasa, des vendeurs envahissent, de plus en plus certaines artères publiques pour exercer leurs activités commerciales. Par moment, les agents de l’ordre sont sur le terrain pour faire respecter cette mesure en chassant ces commerçants de la place publique. Un éternel recommencement, étant donné que le respect de cette mesure ne s’observe que pour un temps.
Des vendeurs chassés, n’ayant pas d’autre endroit pour exercer leur commerce, reviennent toujours sur le lieu. Même les arrêts de bus sont pris d’assaut, au nom de la lutte pour la survie.
Un arrachement trouvé
Ainsi, pour se mettre à l’abri de toutes menaces, les vendeurs ont finalement parvenu à un accord avec ceux qui sont censés faire respecter ladite loi. Selon le constat fait, chaque vendeur doit débourser au moins 500 Francs congolais par jour pour ne pas être inquiété.
Une femme qui vend à l’arrêt Debonhomme, dans la commune de Matete, a révélé que c’est l’unique moyen afin d’exercer » paisiblement » son activité commerciale, sinon les choses tourneront au vinaigre, et ses marchandises peuvent être également confisquées. Une pratique favorisant la prolifération de ces marchés de fortune. Avec toutes les nuisances qui en découlent. Par exemple, ceux qui vendent aux arrêts de bus, empêchent le passage des piétons.
Il convient de signifier que, la population kinoise est exposée quotidiennement au danger, étant donné que la plupart des marchandises sont vendues au mépris des règles élémentaires hygiène. L’inactivité de service d’hygiène sur terrain laisse la place à des pratiques favorisant la mise en péril de la santé des consommateurs.
Par TSM