Mouvement sportif congolais : Le COC dans la fièvre des élections
Partager
Au siège du Comité olympique congolais sis 7ème Rue Limete industriel, c’est le calme avant la tempête. La parcelle ne vit plus l’effervescence qui la caractérisait avant les Olympiades brésiliennes. Seul le secrétariat du mouvement sportif national continue à expédier les affaires courantes tout en préparant les deux assemblées qui profilent déjà à l’horizon : l’ordinaire pour présenter aux fédérations sociétaires le bilan des activités aussi bien de la dernière saison que tout le mandat du comité Amos Mbayo Kitengie, l’extraordinaire d’où sortira la nouvelle équipe dirigeante à qui reviendra le fardeau du mouvement olympique congolais.
La feuille de route était bien connue de tous. Traditionnellement, l’après-Jeux Olympiques coïncide avec la fin du mandat du comité exécutif du Comité national olympique. C’est le moment indiqué de brosser les rapports d’activité de l’exercice écoulé ainsi que de tout le mandat de 4 ans du staff dirigeant.
Le COC ne déroge point à cette disposition.
Ainsi, sauf changement de dernière minute, le comité exécutif du Comité olympique congolais se retrouve en réunion ce mercredi 12 octobre en son siège de la commune de Limete. A cette occasion, l’exécutif du COC se mettra d’accord sur la date de la tenue de l’assemblée ordinaire d’abord. Puis, sur le calendrier des élections, on l’espère. Peut-être que les différentes ambitions pour le prochain exercice seront déclarées.
En attendant, il est connu que le mandat qui arrive à terme après les Jeux Olympiques de Rio Janeiro a comme président Amos Mbayo Kitengie, Alain Badiashile Kayatshi en a dirigé le secrétariat. Cependant, le capitaine de ce bateau l’avait pris alors qu’il avait déjà quitté le port avec un équipage bien constitué. Celui qui avait fait partir le nommé Jean Beya wa Kalenga contesté par ses pairs. La tête était venue se greffer sur un corps en quelque sorte autonome. Et, difficile de prétendre aujourd’hui que la greffe s’est bien faite. Entre le président et le secrétaire, c’était le « Je t’aime, moi non plus ».
Malgré l’acquisition d’un siège plus moderne que le précédent, le second reproche au premier de n’avoir pas su correctement remplir son rôle de tête de file, s’intéressant plus aux questions financières qu’à la mission de répandre l’idéal olympique.
A cause de son indisponibilité à la chose olympique, le COC n’a pu disposer de l’essentiel de séminaires et autres opportunités que la Solidarité olympique était bien disposée à offrir à la République démocratique du Congo. Ce qui démontre qu’au cours de l’exercice écoulé, les deux grosses têtes de la 7ème Rue Limete industriel ne regardaient pas dans la même direction. Et qu’ils ne le feront pas pour le prochain mandat.
Alors, des questions s’imposent : Amos Mbayo sera-t-il candidat à sa propre succession à la tête du Comité olympique congolais ? Après avoir parcouru le monde, pris des contacts au niveau du sommet du CIO, Alain Badiashile se contentera-t-il toujours du poste de secrétaire général ou voudra-t-il toujours du poste de secrétaire général, ou mieux, accéder à la tête du comité exécutif ?
JC Lomboto