Marketing politique et leadership féminin : Les potentielles candidates veulent améliorer leur participation aux prochaines provinciales
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Les femmes, potentielles candidates aux prochaines élections provinciales dans la ville province de Kinshasa, travaillent pour améliorer leur participation aux prochaines échéances dans cette ville, bien que la tenue de ces scrutins soit loin d’être définie par la CENI (Commission électorale nationale indépendante) qui ne cesse de rater jusque-là ses années électorales.
Une dizaine de femmes venues de différentes communes de Kinshasa ont suivi, dans ce cadre, un module en « marketing politique et leadership féminin face aux élections provinciales en RD Congo » pendant trois jours, soit du 05 au 07 octobre 2016 au Centre catholique Liloba situé dans la commune de Lemba, à Kinshasa. La formation a été assurée par l’expert Kanda Elombe Eva de l’Universal Agency, qui a travaillé en partenariat avec le REFED (Réseau femmes et développement).
Ainsi, la formation fait partie du programme citoyen et d’intérêt national conçu dans la perspective de la poursuite du processus électoral, avec notamment la tenue très prochaine des élections générales en RD Congo. Elle permet le renforcement des capacités des femmes jusque-là potentielles candidates afin de leur permettre de bien affronter les élections à venir ainsi que de réaliser des meilleurs scores de vote et l’exercice d’un leadership féminin responsables des femmes élues et mandataires dans le pays.
Ainsi, le bon marketing politique adapté et précis contribue considérablement à la réussite des actions et des stratégies politiques des femmes leaders, a soutenu le formateur Kanda. C’est dans ce cadre que ce module se veut un instrument efficace et répondant aux actions politiques des potentielles candidates pour leur assurer une participation réussite aux élections provinciales et la consolidation de la démocratie participative en RD Congo par un vote utile et un leadership féminin responsables à l’issue desdites élections.
Dans son module, l’expert a procédé, d’abord, au diagnostic sur le leadership féminin congolais, à travers lequel les indicateurs sur le faible niveau de la participation de la femme a été relevé, soit 17% de femmes contre 83% d’hommes dans le gouvernement central, 56 femmes députées nationales sur 500 à l’Assemblée nationale et 6 femmes sénatrices sur 108 au Sénat.
Le taux élevé des femmes congolaises analphabètes, la mauvaise perception ou l’image négative de la femme face à la politique, la quasi absence de la politique nationale d’encadrement efficace de la femme par le ministère de tutelle ainsi que plusieurs raisons sont à la base de cette faible participation de la femme aux instances de décision.
C’est dans ce cadre que les participantes ont suivi les concepts clés du module, parmi lesquels le leadership féminin, l’élection, le marketing politique proprement dit et le marketing politique et enjeux électoraux. Aussi, le formateur a abordé les stratégies de marketing politique sur les élections et la bonne gouvernance.
Les participantes se sont attelées à l’étude de marché des électeurs, à l’image de marque de la candidate, au repositionnement de la candidate, à la communication de la candidate, à l’ingéniosité du marketing politique de la candidate, au code de popularité prévisionnelle de la candidate ainsi qu’à l’action et à l’application de la matrice « Smart » de la candidate.
A la fin, les participantes ont été invitées à répertorier les problèmes au niveau de leurs circonscriptions électorales et de les exposer. Un exercice intéressant au cours duquel les potentielles candidates ont palpé du doigt des réalités de Kinshasa profond. Ce sont des éléments qui peuvent servir au projet de société de campagne pour ces candidates en périodes des échéances électorales.
Par Lucien Kazadi T.