En plus des Kulunas :Des malfaiteurs à bord de « Ketchs » et motos sèment la terreur à Kinshasa
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Plus que jamais, l’insécurité est généralisée dans la ville de Kinshasa. La gangrène se répand à une telle allure qu’elle préoccupe tout le monde, à la cité comme au centre-ville.
Les polissons de rue, communément appelés « Kuluna » ou « Kuluneurs », à en croire des témoins, s’organisent à travers des gangs souvent connus dans les quartiers sous différentes dénominations : « Base américaine », « Ecurie panthère », « Renaissance », « Bana Bolafa », « Ecurie Mbeli-Mbeli »…
Dans certains quartiers, des témoins affirment que ces associations agissent, parfois, de concert avec quelques autorités municipales. Une fois aux arrêts et mis à la disposition de la police, ils sont remis en liberté dans les minutes qui suivent, alors qu’ils doivent de répondre de leurs actes criminels. Ceux qui sont en prison recouvrent la liberté dans un bref délai, au grand étonnement de leur environnement immédiat.
La Tempête des Tropiques durement éprouvée
Ceci met à rude épreuve l’efficacité de l’appareil judiciaire congolais, qui a montré ses limites face aux criminels opérant jours et nuits, à proximité même des bureaux de la police.
Des cas d’attaque perpétrés quotidiennement dans des quartiers populaires sont légion. Plusieurs chevaliers de la plume et du micro ont aussi été victimes. Principalement au sein du journal La Tempête des Tropiques, quatre cas d’attaques de Kulunas et autres bandits ont été enregistrés au cours de cette seule année 2016. Godé Kalonji a fait l’objet de voies de fait, Guillaume Oscar s’est vu dépouillé de tous ses biens, Martin Mukanya attaqué à l’arme blanche, avant de perdre plusieurs biens de valeur. Comme si cela ne suffisait pas, Lefils Matady, victime d’un racket à bord d’un taxi « Ketch », a été dépouillé de ses téléphones et autres matériels de travail.
Une jeune dame, âgée de 24 ans, a échappé, de justesse, d’être violée par ces inciviques à bord de cette même marque de véhicule, grâce aux bandes hygiéniques qu’elle avait appliquées sur ses parties intimes. Néanmoins, ces malfrats lui ont fait subir d’autres actes inhumains et dégradants, avant de la jeter quelque part à Binza/Macampagne.
Bien des cas analogues sont signalés ça et là, sans que des solutions urgentes ne soient trouvées. Tous ces actes qui se sont déroulés nuitamment, portent la signature des Kuluna et autres malfrats aux allures de « Pombas », entendez des hommes aux biceps impressionnants.
Une seconde opération « Likofi » réclamée
Au jour le jour, la population kinoise en appelle à l’intervention du gouvernement en vue d’une seconde opération « Likofi » pour mettre fin à l’insécurité. Mais, croit-on, l’autorité cogite encore. Et le mal se poursuit.
Le silence de certaines autorités transpire une certaine complicité.
Le commissaire provincial de la Police, ville de Kinshasa, a pris des mesures pour lutter contre ce banditisme, mais elles semblent être inefficaces. Car, au-delà des vitres teintées de couleur sombre, le mal est ailleurs. Les mêmes véhicules circulent, sans inquiétude, la nuit, causant la désolation dans le chef de la population.
Par GO