Présence remarquée du collectif « Filimbi » au conclave du Rassemblement
Partager
Le collectif Filimbi(sifflet) a pris une part active au conclave du Rassemblement des Forces Politiques et Sociales acquises au changement ouvert le mardi 4 octobre dernier dans la commune de Limete , au siège de l’Union pour la Démocratie et le progrès Social(UDPS). Ce mouvement citoyen s’est indigné à cette occasion du blocage du processus électoral, devant aboutir à la première alternance pacifique de l’histoire en RDC.
Pour ces jeunes activistes, le processus a été intentionnellement bloqué par la majorité actuelle, sous l’impulsion de son « autorité morale » qui a clairement démontré qu’il est prêt pour s’accrocher au pouvoir. Pour sortir le pays de cette grave crise, Filimbi pointe du doigt le Président en exercice qu’il accuse d’avoir doublement violé intentionnellement la Constitution par la non convocation de l’élection présidentiel par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) le 19 septembre 2016, conformément à l’article 73 de la Constitution.
Le départ de J. Kabila au plus tard le 19 décembre 2016 exigé
Filimbi exige le départ de l’actuel chef d’Etat au plus tard le 19 décembre 2016 .Pour ces jeunes militants pro démocratie, ce départ est non négociable. Pour ces activistes, le strict respect de la Constitution ainsi que le rejet catégorique de toute forme de transition extraconstitutionnelle avec l’actuel Président.
Dans les jours à venir, Filimbi compte lancer une campagne qui aura pour obtenir un engagement écrit des parlementaires à respecter la Constitution et à tirer toutes les conséquences au cas où l’actuel Président ne démissionne pas au plus tard le 19 décembre 2016. Filimbi entend jouer pleinement le rôle de sentinelle en s’assurant que la Constitution qui est sacrée soit scrupuleusement respectée, notamment en ce qui concerne l’élection du prochain Président de la République.
Il rappelle qu’à ce jour, aucune des exigences contenues dans la Résolution 2277 du Conseil de Sécurité des Nations Unies faites à la CENI ainsi qu’au Gouvernement congolais, en rapport avec le processus électoral, n’a été respectée. Au contraire, ces derniers ont intentionnellement violé la Constitution en ne convoquant pas l’élection du prochain Président le 19 septembre 2016.
Au vu des multiples violations de la Résolution 2277 par la CENI et le Gouvernement, du maintien en détention illégale et injuste des prisonniers politiques et d’opinion ainsi que de la multiplication des actes de répression des Citoyens par le pouvoir, Filimbi rejette catégoriquement l’actuel « dialogue militaire du camp Tshatshi » dont le principal objectif est de permettre à l’actuel président de se maintenir au pouvoir au-delà de son mandant qui prend fin au plus tard le 19 décembre 2016, en violation de la Constitution ainsi que de la résolution 2277 du Conseil de Sécurité des Nations Unies.
La RDC en faillite ?
Invités parmi les participants au conclave du Rassemblement, ces jeunes activistes pro démocratie estiment que la RDC est en faillite du fait de l’incompétence de ces dirigeants. Ils ont déploré la situation socio-économique du pays qui est catastrophique, caractérisée par la misère insoutenable avec les salaires indécents et les opportunités d’emploi qui sont quasi inexistantes.
Filimbi fustige par ailleurs le harcèlement ses membres soucieux d’éveiller la conscience de la jeunesse sur la démocratie, l’engagement civique non violent et le strict respect de la Constitution en ce qui concerne l’élection du prochain Président. Ils ont dans leur message prononcé au Conclave du Rassemblement fait un tableau sombre de la situation des Droits de l’Homme en RDC qui est alarmante avec notamment la multiplication des arrestations arbitraires, des enlèvements, tortures, assassinats, exécutions extrajudiciaires. Plus grave encore, ces actes sont le plus souvent commis par ceux-là même qui ont pour mission de protéger la population sous les ordres et la supervision des autorités civiles et militaires.
S’agissant de la situation sécuritaire, Filimbi la juge également déplorable, en citant comme exemple les massacres de Beni depuis plus de 2 ans où des centaines de Congolais sont systématiquement assassinés à coups de machettes. « Que s’est-il passé à Kananga le mois dernier où un carnage a été organisé dans une quasi indifférence par les services de sécurité ? Notre Etat est bel est bien en faillite ! », conclut le collectif Filimbi.
Par Godé Kalonji