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L’économie congolaise de plus en plus délabrée

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L’économie congolaise de plus en plus délabrée

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Des experts dans ce secteur indiquent que, «si l’économie va bien, la monnaie sera nécessairement aussi forte, au contraire si l’économie s’affaiblie, la monnaie l’imitera dans sa chute!»

La stabilité macroéconomique, tant vantée ces cinq dernières années en République Démocratique du Congo par le gouvernement central, éprouve, depuis quelques mois, de difficultés pour se maintenir. La monnaie, qui a toujours été considérée, pour la plupart de pays en ce temps, comme le thermomètre de l’économie, est devenue instable. C’est presque chaque jour que le taux du franc congolais est flottant et ne cesse de se déprécier.

Les experts dans ce secteur indiquent que, «si l’économie va bien, la monnaie sera nécessairement aussi forte, au contraire si l’économie s’affaiblie, la monnaie l’imitera dans sa chute», ce qui est une réalité actuelle dans le pays, où l’économie congolaise est de plus en plus délabrée. Les raisons avancées causant ce délabrement continu de cette économie sont entre-autres, selon ces experts, la crise politique actuelle, la mauvaise gestion du budget de l’état, la masse monétaire, ainsi que du pessimisme des agents économiques spéculateurs.

Conséquences de la crise politique

C’est surtout l’actuelle crise politique, «avec un lendemain incertain où les Congolaises et les Congolais craignent que le délai constitutionnel ne soit pas respecté et entraine des troubles entre les politiques dans le pays», qui fait que les efforts économiques jusque-là réalisés soient amenuisés.  Certains vont plus loin pour dénoncer la mauvaise gestion qui caractérise actuellement le pays, où les entreprises, déjà canards boiteux, ne produisent presque plus rien, mais sont pour autant bradées.

Le cas du FPI (Fonds de promotion de l’industrie), qui après avoir empruntée, voir ses créanciers refuser de rembourser. Ces créanciers sont pour la plupart les ténors de régime de Kinshasa.

Du côté du gouvernement, il n’y a presque plus d’effort qui est fourni et ressenti pour pallier à cette situation d’instabilité notamment de la monnaie nationale. Seule raison avancée par l’exécutif national est la baisse de cours de matières premières. C’est ainsi que, le secteur économique de la RDC traverse, depuis plusieurs mois, une période de fortes turbulences. Conséquence, le ciel du cadre macroéconomique ne cesse de s’assombrir.

Devant cette situation, où le taux de change demeure volatile et qui ne rassure vraiment pas le monde des affaires, la flambée des prix des biens de grande consommation sur le marché des biens de consommation, causée par l’instabilité de la monnaie nationale, bouleverse les ménages. Ainsi, la situation est qualifiée de «catastrophique» par les experts, qui ont proposé des stratégies pour résoudre le problème économique actuel dans le pays.

La situation étant préoccupante, seule la BCC (Banque centrale du Congo), en sa qualité de l’autorité monétaire a tenté de résoudre cet épineux problème. L’Institut d’émission a par ailleurs tiré la sonnette d’alarme. Aussi, lors de la dernière réunion du CPM, tenue le 28 septembre 2016, le gouverneur de cette institution monétaire, Deogratias Mutombo, a rappelé la nécessité de diversifier l’économie pour pallier la volatilité permanente de l’économie nationale et ainsi espérer à une réelle croissance économique.

Une forte demande de devises

Le gouverneur de la BCC a indiqué que; «la croissance, on n’attend pas de retombés de la croissance des autres. Et surtout, il ne faut jamais attendre la croissance au bureau. Il faut plutôt la chercher. Et après qu’elle a été trouvée, des efforts doivent être fournis pour la maintenir. Si non elle risque de s’échapper. Il faut donc de pragmatisme en ce sens-là».

Dans un autre cadre de la lutte contre la dépréciation de la monnaie nationale, le gouverneur Mutombo a soutenu que l’adjudication seule ne suffit pas. Il faut donc recourir aux autres instruments de politique monétaire. La baisse de réserves de change, croit-il, est causée en partie, par la forte demande de devises qui, en un mois, a augmentée de 50 millions USD.

Il est passé, à cet effet, de 95 millions à 100 millions USD. Ainsi, depuis le début de l’année, la BCC est intervenue sur le marché de changes, à travers l’adjudication,   à trois reprises pour tenter de résoudre le problème du taux de change, mais sans succès.

«C’est vrai qu’il est important d’intervenir sur le marché pour rétablir l’équilibre économique et financier. Mais, intervenir uniquement avec l’adjudication ne permet pas de résoudre le problème de fond qui n’est autre que la production», a-t-il expliqué. Et d’ajouter, «la RDC doit être capable de produire pour résoudre ce problème.
Nous n’avons pas su rentabiliser pendant la période de boom minier.

C’est pourquoi, le pays doit accélérer les réformes pour conférer la résilience de l’économie nationale, de telle sorte que la seule baisse de cours des matières premières ne puisse pas étrangler l’économie. Je suis d’avis qu’aujourd’hui, nous sommes à l’instance de relancer rapidement l’activité économique, compte tenu des opportunités qu’offre le secteur agricole et compte tenu de la prépondérance du secteur informel».

Diversifier les économies

Concernant la baisse de cours de matières premières, la Banque mondiale, à travers ses plusieurs rapports, avait averti les Etats, notamment ceux  producteurs de ces ressources naturelles, de diversifier leurs économies afin d’éviter les conséquences de cette situation au niveau du marché international.

Les pays ont été invités à investir dans les secteurs actuellement porteurs comme ceux des infrastructures, de l’énergie et de l’agriculture ainsi que d’assainir le secteur de mobilisation des ressources nationales pour ne pas tomber justement dans ces problèmes qui découler de cette baisse de cours de matières premières à travers le monde.

Par Lucien Kazadi T.

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