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L’UDPS a rendu hommage à ses militants tués le 19 septembre

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L’UDPS a rendu hommage à ses militants tués le 19 septembre

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Le parti d’Etienne Tshisekedi promet de recourir à l’article 64 de la Constitution si le chef de l’Etat sortant refuse de quitter le pouvoir d’ici le 19 décembre 2016

L’Union pour la démocratie et le Progrès Social(UDPS), parti phare de l’Opposition et cher à Etienne Tshisekedi wa Mulumba, a rendu un vibrant hommage à ces combattants tués par les forces de sécurité dans la nuit du 19 au 20 septembre dernier lors  de la mise à sac de la permanence de ce parti à Limete après la manifestation organisée le 19 septembre par le rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changemen.

L’émouvant et dernier hommage de l’UDPS à ses militants tués a eu lieu hier mercredi 28 septembre 2016  au siège de ce parti à Limete, en présence des cadres, sympathisants et combattants de l’UDPS ainsi que des représentants des partis alliés du Rassemblement des Forces politiques et sociales acquises au changement. Parmi eux, on a noté la présence de François Mwamba Tshishimbi, Dr Buassa.

Parmi les cadres du parti venus aussi rendre un vibrant hommage à ces martyrs, on a également aperçu l’Honorable Alexis Mutanda Ngoyi –Muana, ancien secrétaire général de l’UDPS et président honoraire de la Commission électorale permanente de l’UDPS(CEP).

La cérémonie de deuil s’est transformée en une tribune politique  car, le secrétaire général du parti cher à Etienne Tshisekedi a prononcé un mot de circonstance dans lequel il n’a pas manqué de pointer un doigt accusateur à l’endroit du pouvoir en place.

Jean –Marc Kabund-a –Kabund qui parlait au nom du président national Etienne Tshisekedi à cette cérémonie a qualifié le massacre de ces martyrs d’ «acte terroriste commis par des lâches ». Surtout que l’incendie du siège du parti a été fait la nuit dans un contexte bizzare et après avoir coupé l’électricité dans le quartier abritant la permanence de l’UDPS !

Il a eu de mots durs envers le régime de Kinshasa. Pour lui , ces combattants tués sont des martyrs de la démocratie pour avoir défendu la Constitution du pays.  Selon l’orateur, l’UDPS ne se laissera pas faire malgré le massacre de ses combattants.

Vivement l’article 64

Le secrétaire général  Kabund a déclaré a fait savoir que l’UDPS appliquera l’article 64 de la Constitution au cas où le chef de l’Etat sortant refusait de quitter le pouvoir d’ici 19 décembre 2016.

L’alinéa 1er de l’article 64 de la Constitution stipule en effet que « tout Congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la présente Constitution.

Pour l’orateur, la lutte continuera jusqu’à obtenir la tenue des élections dans le délai, afin d’assurer l’alternance démocratique au pouvoir en RDC.

Sur une banderole  au siège de l’UDPS, on pouvait lire : L’UDPS pleure ses combattants victimes de la barbarie et de l’intolérance politique avec les photos de ces militants tués et d’autres avec de graves blessures. Il s’agit entre autres de Kapena Wetu pierre, Evariste     Bilomba Tshimungu, Bukasa Kazadi Boukin, Mbemba Mubikayi Stéphane… trouvés morts à leur permanence suite à l’incendie du siège de l’UDPS par une bande d’hommes armés.

Trois jours de deuil

L’UDPS avait décrété un deuil national de trois jours pour rendre un dernier et vibrant hommage à ces militants aux victimes de la répression sanglante des manifestations du  19 et 20 septembre 2016.

Pour rappel, les 19 et 20 septembre 2016, plusieurs compatriotes, y compris des femmes et enfants, ont été systématiquement massacrés à Kinshasa par des policiers, des militaires, des agents de l’Agence Nationale de Renseignement (ANR) et des gardes commis à la sécurité du Président Kabila (Garde Républicaine) sous les ordres de leurs hiérarchies civiles et militaires respectives, signale le collectif Filimbi dans un communiqué.

Depuis lors, le nombre d’exécutions extrajudiciaires, enlèvements, arrestations arbitraires et détentions illégales, visant majoritairement des jeunes, ne cesse d’augmenter.

Le seul péché ces victimes est d’avoir exigé le strict respect du principe fondamental de l’alternance à travers la convocation de l’élection présidentielle le 19 septembre 2016 et la fin non négociable du mandat du Président Kabila au plus tard le 19 décembre 2016, conformément à la Constitution.

Bientôt la saisine du  Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies et la CPI

Au vu de la gravité des faits,  certaines organisations des droits de l’homme comptent  saisir le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies à Genève ainsi que la procureure de la Cour Pénale Internationale (CPI),  car les actes commandités par les autorités civiles et militaires congolaises constituent des crimes de la compétence de la CPI.

Ces organisations accusent  le président Kabila d’avoir doublement violé intentionnellement la Constitution, à travers, d’une part, la non convocation du scrutin de l’élection présidentiel par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) le 19 septembre 2016, conformément à l’article 73 de la Constitution, et, d’autre part, son implication dans des actes de violation graves et caractérisée des Droits de l’Homme, conformément à l’article 165 de la Constitution.

Vivement  une enquête indépendante
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Après ce massacre, le gouvernement de la RDC a gardé un silence coupable. Pourtant, Kinshasa devait  décréter un deuil national en mémoire de toutes les victimes, congolais et non congolais, enregistrés lors de cette répression barbare.
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Au Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, ce silence est perçu comme une complicité de la part du pouvoir en place dans ces crimes odieux. C’est pourquoi, des voix s’élèvent encore pour exiger l’ouverture d’une enquête indépendante crédible, afin d’établir de manière claire et impartiale les responsabilités face à cette répression, au vandalisme et aux destructions méchantes des biens de l’Etat et des particuliers.

Par Godé Kalonji

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