Malgré la fin du régime mobutu : Les libertés toujours bafouées en RD Congo
Partager
Près de 19 ans après la chute du régime de terreur que le maréchal Mobutu de triste mémoire avait instauré durant 32 ans de son règne dans l’ex-zaire, ce pays qui s’apelle désormais République Démocratique du Congo est encore loin de voir le bout du tunnel en matière de démocratie et de droits de l’homme car, les tombeurs du défunt dictateur ont aussi vite pris goût à cette forme de gouvernance décriée qui prive le peuple de ses droits fondamentaux et de libertés.
Les nombreuses victimes tombées sous des balles lors des manifestations qui ont secoué la ville de Kinshasa pendant trois jours au mois de janvier de l’année en cours et tous les compatriotes traqués par la police politique du régime Kabila depuis ces évènements sont autant d’illustrations qui témoignent de l’absence de liberté d’expression et d’opinions en RD Congo plusieurs années après la chute de régime de Mobutu. Parmi les rares victimes qui ont eu la chance de sauver leur vie sous cette nouvelle dictature en traversant les frontières du pays figurent aussi des femmes.
C’est le cas de cette femme âgée d’une quarantaine d’années traquée durant plusieurs mois par la police politique au motif qu’elle serait complice de son ex-mari, un certain Tchibasu Beya, membre du Mouvement pour la Libération du Congo (MLC), parti créé pat l’opposant Jean Pierre Bemba.
Mme Sophie Musimu Mpia (42 ans et mère de trois enfants) a vu en effet sa résidence être visitée plusieurs fois par des hommes en uniforme recherchant son ancien conjoint Tchibasu Beya.
Mais, le 20 mai 2016, la vie de cette pauvre femme a tourné au drame. Alors qu’elles s’entretenait dans sa maison avec son ancien époux venu discretement visiter ses enfants, Sophie Musimu verra son domicile encerclé subitement par des policiers qui ont reussi à y pénétrer et à arrêter son ex-conjoint. Considérée comme complice de cet homme, Mme Sophie a été aussi brutalement arrêtée et conduite dans un cachot de la commune de Ngaba où elle a été placée pendant 2 jours en garde à vue après avoir subi des tortures.
Selon un membre de sa famille contacté par notre Rédaction, Sophie Musimu a eu la vie sauve grâce à une amie qui a réussi à l’exfiltrer du cachot après avoir soudoyé un policier.
Obligé de vivre en cladestinité, cette femme aurait finalement réussi à quitter le pays avec ses enfants avec l’aide d’une connaissance de l’amie qui l’avait exfiltrée du cachot.
PAR G.K.