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Parmi les exigences de la diaspora au Dialogue : Les Congolais de l’étranger réclament un moratoire sur la nationalité

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Parmi les exigences de la diaspora au Dialogue : Les Congolais de l’étranger réclament un moratoire sur la nationalité

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Outre la question de l’irrévocabilité de la nationalité pour les originaires de la RDC bien que vivant ailleurs comme notamment réfugiés politiques, les représentants de la diaspora sont revenus sur l’exclusivité du forum qui se tient pour le moment à la Cité de l’Union Africaine, des menaces de balkanisation du pays et de la situation de la CENI!

Le manque d’inclusivité du Dialogue politique, qui se tient  à la Cité de l’Union Africaine à Kinshasa, préoccupe au plus haut point la «Diaspora» congolaise, dont les vrais représentants, venus à Kinshasa pour y participer, sont exclus par les organisateurs de ce forum.

C’est ainsi que la «Diaspora congolaise fédérée» a dénoncé « l’exclusivité du Dialogue politique ». C’était lors d’un café de presse organisé le 17 septembre dernier au Restaurant Maxime, situé dans la commune de la Gombe, à Kinshasa.

Le coordonnateur Jeef Pambi, du Danemark, le professeur Olongo, du REVABAC (Réseau de vigilance d’anti-balkanisation du Congo) et Benjamin Mukoko d’Afrique du Sud ont été les animateurs principaux de ce moment d’échange.

Absence du Rassemblement au dialogue déplorée

Jeef Pambi a déploré que toutes les 26 provinces issues de la dernière réforme territoriale, ne soient pas représentées à ce forum. L’homme a aussi regretté l’absence de la frange la plus importante de l’Opposition, allusion faite au Rassemblement dont fait partie l’UDSP, la Dynamique de l’Opposition, le G7, et d’autres formations politiques comme le MLC, sans oublier les autres couches sociales qui ne sont pas représentées à ce forum.

Le professeur Olongo est monté au créneau pour démontrer qu’on ne peut pas retirer à un «mundibu», un «muluba», «mumbala» et autre Congolais originaire de père et de mère de l’Est où Nord du pays sa nationalité. Il a fait, en outre, la nette démarcation entre «la double nationalité» et «l’irrévocabilité de nationalité d’origine».

La première permet d’être défendue par l’un des pays lorsqu’on a un problème dans un Etat étranger, alors que la deuxième, même si on prend une nationalité étrangère, on reste le même Congolais, dont les parents sont originaires de la RD Congo. «On ne peut pas changer le sang d’un Congolais qui a changé la nationalité», a soutenu ce professeur d’Université.

C’est pour cette raison que  Benjamin Mukoko a martelé en soulignant qu’on ne peut pas tenir les élections sans résoudre les préalables, notamment le problème des Congolais de l’étranger, dont la majorité, soit 70%, ont le statut de réfugiés politiques. La diaspora a voulu justement prendre part au Dialogue politique pour réclamer «un moratoire» sur la nationalité, afin de participer aux prochaines élections.

Moratoire

Ce Congolais d’Afrique du Sud menace, en ces termes : «si ce problème de moratoire que la diaspora a voulu résoudre dans le cadre du dialogue ne trouve pas de solution, les autorités de la CENI (Commission électorale nationale indépendante) et celles du pays vivront des moments difficiles une fois à l’étranger.

Les représentants de la diaspora congolaise ont dit avoir des propositions à formuler dans le cadre de l’opération de l’identification et de l’enrôlement que la CENI compte organiser pour les Congolais vivant à l’étranger. Surtout qu’ils sont capables de mobiliser ces mêmes Congolais de l’étranger pour rendre la vie difficile aux autorités de la RDC une fois à l’étranger. Cela, comme  par le passée en Afrique du Sud,  l’Europe et en Amérique du Nord.

Concernant les menaces de balkanisation de la RD Congo, le professeur Olongo s’étonne de l’indifférence des autorités congolaise face à l’entrée dans l’ex Province Orientale de troupes de l’armée sud-soudanaises, alors qu’ailleurs on allait fermer les universités et autres cadres pour mobiliser les jeunes en leur procurant des armes afin de défendre leur terre.

Il regrette que la RD Congo soit devenue une sorte de dépotoir, où les armées étrangères, rwandaises et ougandaises peuvent entrer et sortir quand elles veulent, même se faire la guerre, tuant ainsi les filles et les fils du pays. Pour lui, il faut que ces choses s’arrêtent.

Par Lucien Kazadi T.

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