Le président national du Front de Libération Nationale du Congo (FLNC) a demandé aux Congolais épris de patriotisme à claquer la porte des travaux du Dialogue Politique National en cours en République Démocratique du Congo.

Kapend Elie Kanyimbu a lancé cet appel au siège national de ce parti politique à Masina, une commune de la ville de Kinshasa, lors d’un face-à-face avec les professionnels des médias.

De son avis, le FLNC a pour objectif de mettre tous les Congolais en marche pour aller à la Conférence Nationale Souveraine (CNS) et parachever les travaux de ce forum national « car, le Dialogue Politique National ne concerne pas le peuple, mais constitue une action de guerre qui engage les belligérants signataires de l’Accord cadre d’Addis-Abeba », a-t-il enchaîné, ajoutant qu’après ce mercredi 14 septembre, ceux qui continueront à prendre part à cette rencontre seront considérés comme les collaborateurs des ennemis qui complotent pour vendre le pays et déstabiliser la nation congolaise.

30 septembre : date fatidique

En même temps leader du Système politique du neutralisme indépendant, Kapend Elie Kanyimbu a également demandé aux signataires dudit Accord d’expliquer au peuple, au plus tard ce mercredi 14 septembre, le but de la guerre qu’ils ont déclenchée le 20 novembre 2012 à Goma et qui a nécessité les assises de la capitale de l’Ethiopie entre le Gouvernement de la RD Congo et le groupe rebelle « M23 ».

Il a annoncé que, le 30 septembre, le Gouvernement de la République et les 2 chambres du Parlement, à savoir l’Assemblée Nationale et le Sénat, seront caducs, ainsi que la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) pour avoir organisé les élections provinciales sans mandat et dans l’injustice.
A une question de la presse, le président national du FLNC a démontré que le Dialogue Politique National n’est pas encore en marche et que cette rencontre est entrée, dès le 1er jour de son annonce, dans un train en panne.

UDPS et FLNC, main dans la main

Il a aussi déclaré que le FLNC et l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), parti cher à Etienne Tshisekedi wa Mulumba, sont dans une même caravane, dans la mesure où ce parti juge inopportun le Dialogue.

«  La CNS n’a pas été stoppée ; c’est maintenant qu’elle doit prendre l’élan pour que le peuple retrouve ses droits », a conclu le leader du Système politique du neutralisme indépendant, qui a commencé par fustiger l’interdiction de son meeting prévu samedi dernier au terrain municipal de Masina par l’Hôtel de Ville de Kinshasa. L’Administration Urbaine a préféré demandé au FLNC d’aller participer au Dialogue, alors que cette formation politique n’en veut pas.

Kapend Elie Kanyimbu a précisé qu’il a fait cette déclaration lors de la sortie officielle de son parti, après 51 ans d’absence politique au Congo Démocratique et après 10 ans de sa présence au pays cher à Patrice Emery Lumumba.

Par Marcel Tshishiku