Pour aider les victimes des conflits prolongés : Le CICR demande 115 millions de dollars supplémentaires
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Le directeur des Opérations du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a expliqué que cette organisation humanitaire demande, pour la fin de l’année 2016, une rallonge budgétaire de 115 millions USD supplémentaires pour faire face aux besoins humanitaires générés par les conflits qui déchirent la planète.
Dominik Stillhart a fait cette déclaration lors du lancement de l’appel aux dons, où il a affirmé que beaucoup de conflits récents tendent à s’enliser de manière inquiétante et que des conflits plus anciens persistent, causant ainsi des conséquences dévastatrices.
Sous cet angle, le directeur des Opérations du mouvement cher à Henri Dunant a démontré que cette situation est particulièrement dramatique dans les villes où les systèmes d’approvisionnement en eau et en électricité, les écoles, les hôpitaux et d’autres infrastructures vitales ont été détruits ou gravement endommagés par des années de guerre.
» Sur les dix opérations pour lesquelles le CICR manque le plus cruellement de fonds, sept concernent des contextes en proie à des crises depuis plusieurs dizaines d’années, à savoir Israël et les territoires occupés, l’Irak, l’Afghanistan, la République Démocratique du Congo, la Colombie et la Somalie « , a poursuivi Dominik Stillhart.
Financements pluriannuels
Le Directeur des opérations a insisté sur l’établissement des programmes de financement sur plusieurs années et devant permettre une répartition plus souple des fonds collectés, sans les attribuer à l’avance à un pays particulier, afin que le CICR puisse mener des opérations d’urgence à long terme.
L’appel aux dons coïncide avec la publication par le CICR d’un nouveau rapport sur les conflits prolongés, qui donne un aperçu de l’action humanitaire menée par cette organisation en réponse à certains des conflits les plus longs et dévastateurs à travers des exemples tirés de sa longue expérience.
Le chapitre 1er dudit rapport fait l’analyse théorique et juridique du conflit prolongé. Le 2ème examine les effets néfastes de conflit prolongé sur l’Etat et la société.
Le chapitre 3 décrit l’approche combinée du CICR aux besoins à court et à long terme. Le chapitre 4 examine les principaux domaines où le CICR est déterminé à améliorer sa performance. Ce chapitre présente aussi quelques importants changements de politique internationale qui l’aideront à mener à bon port ce processus d’amélioration.
Par Marcel Tshishiku