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Les grands singes en voie de disparition en RDC : Ils sont en danger critique d’extinction, selon l’UICN

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Les grands singes en voie de disparition en RDC : Ils sont en danger critique d’extinction, selon l’UICN

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L’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) vient de tirer la sonnette d’alarme pour la protection des grands singes menacés d’extinction en République Démocratique du Congo.

Lors du congrès international de l’UICN à Honolulu, ses représentants ont annoncé qu’il ne reste plus que 5 000 spécimens de gorilles de l’Est (Gorilla beringei). C’est une espèce majestueuse, rappellent-ils, qui se trouve désormais  » à un pas de la disparition « , rapporte l’AFP. Selon la même source, l’UICN qui a fait l’inventaire le plus complet de la faune et de la flore mondiale, a placé, dimanche 5 septembre dernier, dans la liste rouge des espèces menacées, quatre de six espèces de grands singes.

Il s’agit de gorilles de l’Ouest, de l’Est, d’orangs-outangs de Bornéo et de Sumatra. Ces espèces sont désormais classées  » en danger critique  » d’extinction. C’est la dernière catégorie avant l’extinction à l’état sauvage. D’un autre côté, les chimpanzés et les bonobos sont classés  » en danger  » et également menacés de disparition.

 » C’est une triste journée car la liste rouge de l’UICN montre que nous sommes en train de faire disparaître certains de nos plus proches parents « , a déclaré sa directrice générale Inger Andersen.

La guerre, la chasse illégale et la perte d’une partie de son habitat ont mené  » à un déclin catastrophique de sa population, réduite de plus de 70% en vingt ans « , souligne l’organisation internationale dans un communiqué.

Par ailleurs, le primatologue et l’un des responsables de la conservation des animaux de l’organisation américaine Wildlife, John Robinson, a fait savoir que le génocide rwandais a joué un rôle dans la réduction drastique de leur nombre. « 

Le génocide a poussé beaucoup de monde hors du Rwanda jusque dans l’Est de la République démocratique du Congo, en des lieux qui avaient été peu occupés par l’homme « , a-t-il expliqué.

Certains de ces nouveaux habitants ont chassé les gorilles pour se nourrir, tandis que les activités minières et les habitations envahissaient une partie de l’habitat des grands singes, poursuit-il.

Rappelons que le gorille de l’Est compte deux sous-espèces. L’une d’elle, le gorille de Grauer ou gorille des plaines orientales (Gb graueri), a été décimée depuis 1994.

L’on en dénombrait alors 16.900 spécimens, contre tout juste 3.800 en 2015.
La seconde sous-espèce, le gorille de montagne (Gb. beringei), a pourtant connu une légère hausse de sa population, jusqu’à environ 880 individus.

Par Tantia Sakata

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