Tout en saluant la libération de Freud Bauma et Yves Makwambala : FIlimbi dit non au dialogue
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Pour ce collectif, une telle rencontre aboutira au maintien de l’actuel président au-delà du délai constitutionnel ainsi qu’à la mise en place d’un gouvernement de transition en violation de la Constitution
Dans un communiqué daté d’hier mardi 30 août 2016 et signé par son coordonnateur Floribert Anzuluni, le collectif Filimbi salue la libération de Freud Bauma et Yves Makwambala, enlevés le 15 mars 2015 à l’issue d’une conférence de presse sur le lancement de ce collectif à Kinshasa. L’organisation citoyenne remercie infiniment toute personne ayant contribué, de près ou de loin, à cette libération.
Aussi, poursuit le même document, le collectif Filimbi se réjouit de la libération du défenseur des Droits de l’Homme Christopher Ngoyi et de celle de Jean Marie Kalonji, jeune militant pro-démocratie Coordonnateur du mouvement Citoyen la 4ème voie.
Il précise que la mesure de libération des prisonniers politiques et d’opinion, dont ont bénéficié Yves et Fred, fait suite aux mesures dites de décrispation dans le cadre du dialogue convoqué par le président Kabila » et auquel le collectif Filimbi rappelle qu’il ne prendra pas part car il est clairement établi qu’une telle rencontre aboutira au maintien de l’actuel président au-delà du délai constitutionnel ainsi qu’à la mise en place d’un gouvernement de transition en violation de la Constitution « .
Ce collectif rappelle que, » pour avoir exercé des droits énoncés et protégés par la Constitution de leur pays, des jeunes congolais, épris de paix et soucieux d’éveiller la conscience de leurs compatriotes sur la démocratie et l’engagement civique, ont été victimes de graves atteintes aux Droits de l’Homme, privés de liberté ou poussés à l’exil « . Ces jeunes notent que, bien que cette libération confirme le caractère injuste et illégal de cette détention, le collectif Filimbi » s’étonne du caractère provisoire de celle-ci ainsi que du maintien de toutes les charges « .
Cela laisse penser que, poursuit le communiqué, les » ravisseurs » s’attendent à une rançon plus importante. L’alternance en 2016 n’étant pas négociable, le collectif Filimbi exige que toutes les charges soient abandonnées, que des poursuites soient engagées contre toute personne impliquée dans cette affaire.
Il exige que tous les prisonniers politiques et d’opinion encore détenus soient libérés sans condition. En conclusion, le collectif Filimbi rappelle, une fois de plus, au président Kabila, que l’organisation de l’élection présidentielle dans le strict respect du délai constitutionnel est non négociable.
Par LM