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Journée de la femme africaine : La Syfes cogite sur l’avenir de la femme en milieu rural

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Journée de la femme africaine : La Syfes cogite sur l’avenir de la femme en milieu rural

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A l’occasion de la journée de la femme africaine célébrée le 31 juillet de chaque année, les femmes leaders de la société civile ont cogité sur l’avenir de la femme en milieu rural, à l’initiative de Mme Rose Muchanga, présidente de la synergie des femmes de la société civile, Syfes en sigle. L’activité s’est déroulée mardi au centre Nganda.

Point n’est besoin de souligner le fait que pour l’année 2016, la journée dédiée à la femme africaine a été consacrée à la femme rurale.

Rose Muchanga a d’ailleurs noté que les femmes africaines célèbrent cette journée pour valoriser l’identité de la femme africaine autrefois déconsidérée au sein de la société, ne pouvant s’associer dans les instances de prise de décision. Avec le temps, cependant, la femme a donné la preuve de ses capacités d’agir et d’apporter le changement souhaité.

Si en RDC la journée a été placée sous le label de la femme rurale, cela est dû au fait que l’économie congolaise repose à grande échelle sur l’économie rurale.

Partout ailleurs, la femme est au four et au moulin. Elle est polyvalente : mère, éducatrice, encadreuse, elle va au champ, au marché, s’occupe du ménage, se réveille tôt pour subvenir aux besoins de la famille.

La présidente de la syfes ne croyait pas si bien dire en déclarant :  » Nous devons respecter et nous devons soutenir les femmes qui travaillent en milieu rural car elles apportent une contribution utile à l’économie du pays.

La voix des autres

A l’occasion de la célébration de cette journée, d’autres femmes se sont également exprimées.
C’est le cas de Mme Jeanne Muleka, coordonnatrice de l’ONG Cause commune et leader au Kasaï oriental.

Elle soutient que la femme en milieu rural s’occupe de tout : au champ, à la maison où elle assure le soin des enfants et assiste la maisonnée. Pratiquement tout repose sur ses épaules. Malgré toute la charge, elle doit en plus se plier aux exigences de la coutume. Mme Muleka ne s’est donc pas empêchée de parler de la ruralisation des violences basées sur le genre.

Et d’ajouter, les filles vivant en provinces n’ont peut être pas les mêmes droits que celles qui vivent en ville, mais nous faisons tout le nécessaire pour leur assurer le bien être dans la société.

Le cas aussi pour Mme Bijou Kapuwa de Demba (Kasaï central) qui dénonce les mariages précoces dans cette partie de la province où la jeune fille est butée aux problèmes d’analphabétisation. Selon cette dame qui entretient des contacts directs avec les femmes vivant en milieu rural, il faut aider ces dernières à se prendre en charge en créant des coopératives pouvant leur permettre d’avoir des crédits.

Dans cette province, souligne-t-elle, le pouvoir d’achat de la population est très faible. Elle vit en plus dans le noir malgré l’inauguration de la centrale solaire par le président Kabila.

Mme Georgette Ndaya de Mbuji-Mayi a, quant à elle, mis l’accent sur la parité qui, selon elle, n’est pas un mythe mais une réalité et un long processus. Toutefois, pour parler de cette parité, il faut élever le taux d’alphabétisation de la femme.

De la province du Kwilu, Liliane Mupanza soutient, quant à elle, que c’est grâce aux efforts des femmes rurales que la province du Bandundu, dans son ancienne configuration, est considérée comme une province agricole. Elle plaide par conséquent pour le soutien de ces femmes.

Par G.O.

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