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La Société civile dit non à la révision constitutionnelle

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La Société civile dit non à la révision constitutionnelle

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Elle refuse également toute prolongation du mandat du président de la République pour cause de report des élections

Au terme d’un séminaire atelier tenu du 22 au 23 avril 2014 au Cepas à Kinshasa, les organisations membres de la société civile venues de toutes les provinces de la République démocratique du Congo (RDC) disent  » non  » à la révision des dispositions constitutionnelles verrouillées et non verrouillées dans le contexte de l’heure.
Dans cette déclaration signée par 36 participants en provenance de tous les horizons de la RDC, on peut également lire dans son point quatre  » pas de prolongation du mandat du président de la République pour cause de report des élections « .

Les signataires se disent en effet préoccupés par l’opinion émise par quelques cadres de la majorité présidentielle au sujet de la prolongation du mandat du président de la République en cas de report des élections présidentielles et législatives de 2016.

Car, la durée du mandat présidentiel est insusceptible de révision. Aussi, rappellent-ils, l’article 70 de la constitution doit être interprété en tenant compte de l’article 73 qui dispose que le scrutin pour l’élection du président de la République soit convoqué 90 jours avant l’expiration du mandat du président en exercice.

Les organisations membres de la société civile de la RDC parlent, en outre, de la nécessité de la préparation de l’alternance démocratique. Elles relèvent que la fin du mandat du président en exercice constitue une bonne opportunité pour la RD Congo d’emboîter les pas aux autres Etats africains qui savourent déjà les fruits de l’alternance démocratique au pouvoir, tels que le Bénin, le Ghana, le Sénégal, la Zambie… car l’alternance permettra aux candidats de la majorité et ceux de l’opposition de s’affronter à armes égales pour recueillir le suffrage des Congolais.

C’est ainsi que les Ong de la société civile invitent les forces politiques à mettre à profit le peu de temps qui sépare les Congolais de l’échéance de 2016 pour préparer cette alternance démocratique, entre autres, en proposant à la population une vision et un projet de société à la dimension du destin prophétique de la RDC, des stratégies ainsi que des hommes et des femmes pour sa concrétisation.

La raison de cette prise de position s’explique par le fait que ces Ong suivent de près le débat autour de la révision éventuelle de la constitution ou du report des élections de 2016, bien qu’aucune initiative formelle dans ce sens n’ait été enregistré jusque-là, et que l’actuel chef de l’Etat ne se soit jamais prononcé à cet effet.

Mais il faut tirer la sonnette d’alarme et prévenir le danger puisqu’en 2007 et 2011, en dépit des dénégations du pouvoir, les rumeurs au sujet de la révision ont fini par se concrétiser.

Parmi les signataires de cette déclaration, il y a, par exemple, les délégués de NSCC/Kinshasa, CDHC/Kinshasa, PVH, RND/Katanga, AETA/Bas-Congo, NSCC/Bas-Congo, AETA/Bandundu, LINELIT, ACIDH/Kasaï Oriental, ACAJ, RENADHOC, VSV, LIFDED, Toges Noires…

Par Lefils Matady

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