Pourtant gratuite dans certains pays africains

Le dictionnaire Larousse définit la dialyse comme un procédé thérapeutique d’épuration extra-rénale (par fois dit rein artificiel), qui permet d’éliminer les toxines et l’eau contenues en excès dans le sang.

Cette technique médicale coûte les yeux de la tête en RDC, plus particulièrement à Kinshasa. La séance de dialyse est fixée à 250 $ à l’hôpital provincial général de référence de Kinshasa (HPGRK). Au centre hospitalier Nganda de Kintambo, la séance coûte 300 $ us. A Lubumbashi, qu’on se le dise, le prix crève le plafond à 450 $ Us la séance.

Dans certains cas d’insuffisance rénale aiguë ou chronique, la médecine exige deux, voire trois séances par semaine. Ce qui signifie que le patient doit disposer hebdomadairement d’au moins 500 $. La dialyse étant un traitement illimité, son prix est devenu insupportable même chez les nantis, avant l’intervention du greffage (transplantation d’un tissu ou d’un organe).

Alors que la médecine congolaise fait tenir la dragée haute aux malades souffrant des insuffisances rénales, les soins administrés aux mêmes malades sous d’autres cieux, le cas du Sénégal et de l’Angola, sont exclusivement à charge du gouvernement. L’on se demande dès lors pourquoi la RDC, un pays doté d’énormes ressources inépuisables et parfois non exploitées, se garde de prendre en charge les citoyens congolais souffrant de ces insuffisances.

Le tarif bizarrement excessif applicable à l’HPGRK, ex- hôpital Mama Yemo, fait de ce un véritable couloir de la mort. Même les députés et les ministres se plaignent. Il n’est pas encore trop tard pour le gouvernement congolais de songer à la prise en charge de cette catégorie des malades dans le cadre de la révolution de la modernité.

Matinée scientifique sur la prise en charge des malades souffrant d’insuffisance rénale

Le jeudi 24 avril 2014, il sera organisé à Kinshasa, dans la salle des Conférences de l’HPGRK, une matinée scientifique axée sur la prise en charge des malades souffrant d’insuffisance rénale.

A cette occasion, le sous thème portant sur l’insuffisance rénale chez l’adulte, chez l’enfant et chez la femme enceinte sera développé par un trio composé des spécialistes en médecine interne, en gynéco-obstétrique et en pédiatrie.

La matinée scientifique intervient dans le cadre des activités de fin de stage professionnel qui seront organisées dans trois sites universitaires que sont l’Université de Kindu (Uniki), l’Université Chrétienne internationale de Kinshasa (UCIKIN) et l’Université technologique Bel Campus.

Les participants ne manqueront certainement pas d’aborder l’aspect coût élevé du prix fixé pour le traitement de la maladie. Surtout que la dialyse doit intervenir de manière ininterrompue pour sauver le malade.

Par G.O.