Il y a quelques années, un phénomène assez bizarre a gagné le comportement des jeunes filles kinoises, à savoir la recherche permanente d’une prise de poids principalement de leur partie postérieure. Et tous les moyens sont bons afin de parvenir à cette fin. A la base de ce comportement hors pairs serait la mode  »sexy ».

Une mode qui veut que les parties du corps de la femme soient mises en valeur dans n’importe quelle tenue. Avec le slogan kinois  »Mwasi, mwasi nde nzoto », les filles pensent être déconsidérées par la société et veulent apporter la réplique. Une réplique au prix de leur vie.

Insoutenable comme raisonnement lorsqu’une personne dotée d’intelligence ne sait distinguer le danger pour sa propre santé. Cette conception de vouloir toujours porter des habits serrés heurte parfois certaines susceptibilités et fait courir beaucoup de Congolaises.

Elles sont prêtes à exposer leur santé pour, soi-disant, raison de beauté. Raison pour laquelle certaines, à une époque, ont utilisé le produit durabolin destiné aux porcs, d’autres le condiment comme Cube maggi, etc.

Actuellement, le C4, un appétissant, est en vogue, et celles qui en prennent en sont victimes. Comme tout médicament, le C4 réagit différemment selon l’organisme. Pour les unes, le résultat est plus que désastreux car toutes les parties du corps ne prennent pas le même volume.

Il peut arriver que les jambes gardent leur forme initiale alors les joues, le bassin…connaissent une augmentation spectaculaire. Alors que pour les autres, le remède semble répondre à leur besoin. Malgré tout, Dieu seul sait ce qui pourra arriver comme une suite fâcheuse.

Quel que soit le résultat, les utilisatrices de ces produits ignorent carrément les conséquences qui peuvent surgir à long terme. C’est de bouche à l’oreille qu’elles partagent leur expérience, et celles qui  » découvrent  » un autre produit pour répondre au même besoin divulguent l’information. Et ce, au mépris des règles médicales.

Ces Congolaises croient pouvoir devenir belles alors que leur conduite les expose à plusieurs maladies. Elles accumulent des graisses sans le savoir alors que les personnes avisées pratiquent le sport et sont soumises au régime pour garder la forme.

 » L’ignorance tue « , dit-on. Cet adage trouve son sens en Rd Congo parce que dans leur ignorance, beaucoup de jeunes filles congolaises se tuent à petit feu.

 » Tous ces produits sont nuisibles à la santé lorsqu’on les prend sans l’avis d’un médecin. Il est facile de reconnaître celles qui recourent à cette pratique, notamment par leur ventre. Vous allez remarquer qu’une jeune fille qui n’a pas encore accouché a déjà un gros ventre « , a révélé une jeune femme.

L’attitude qu’affiche ces Congolaises démontre qu’elles sont inconscientes de leur rôle à porter et à donner la vie. Un médicament pris abusivement engendre des effets capables de défier également la médecine.

L’on enregistre à ce jour des cas de myopes dont les causes restent non élucidées, des complications de conception… tout simplement parce que l’on veut consommer quoi et se faire injecter n’importe quel produit les yeux fermés.

Il convient de rappeler que la presse a déjà fait l’écho de la mort d’une fille dans la commune de Ngaba après avoir introduit par voie anale une bonne quantité des  »Cubes magic ». Lorsqu’il s’agit de prendre le risque de mettre fin à ses jours au nom de la beauté ou encore pour séduire, mieux vaut s’abstenir.

Par Tantia Sakata/CP