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A cause de la hausse des tarifs de communication de 10 à 500% : L’opération  » Lundi sans presse et sans crédit » décrétée

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A cause de la hausse des tarifs de communication de 10 à 500% : L’opération  » Lundi sans presse et sans crédit » décrétée

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L’UNPC qui appelle la population congolaise à ne pas acheter le crédit téléphonique chaque lundi jusqu’au retour des tarifs initiaux, prend le devant pour décréter également l’action  » Lundi sans presse « 

Trop c’est trop ! En plus de difficultés que connaissent les Congolais sur le plan de la sécurité, l’accès à l’éducation, aux soins de santé, à l’eau et à l’électricité… vient s’ajouter la hausse des tarifs d’internet et de communication téléphonique.

Tous les opérateurs ont revu leurs factures à la hausse. Pourtant, les salaires des fonctionnaires et agents publics de l’Etat, des infirmiers, policiers, militaires, enseignants, médecins, professeurs… restent toujours en deçà de leurs besoins sociaux de base.

Au regard de cette situation, l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC) a officiellement protesté contre la hausse des tarifs. Par conséquent, la presse congolaise décrète les opérations  » Lundi sans crédit  » et  » Lundi sans presse « . En clair, tous les lundis, à dater du 20 juin prochain, les Congolais n’achèteront plus d’unités pour leurs communications ou l’accès à l’internet. De même, aucun média audiovisuel ou écrit ne diffusera ou ne paraîtra. Ce, dans l’ensemble du territoire national.

En effet, lors d’une conférence de presse tenue hier mercredi 15 juin 2016 à Kinshasa, le président de l’Union nationale de la presse du Congo, Kasonga Tshilunde, a soutenu que son institution, en collaboration avec les organisations professionnelles des médias et l’ensemble de la corporation journalistique, a décidé d’entamer une série d’actions en guise de protestation.

C’est ainsi qu’à dater de lundi 20 juin prochain, il est décrété la journée sans presse sur l’ensemble du territoire national. Ce, chaque lundi. C’est bien la première action de grande envergure pour contraindre les opérateurs de téléphonie mobile à baisser leurs tarifs pour le bien des consommateurs.

En d’autres termes, aucune station de radio ou de chaine de télévision n’émettra. Aucun journal ne sortira des presses non plus. Voilà !

De même, l’Unpc accompagne cette action d’une autre opération dite  » Lundi sans crédit  » et appelle la population congolaise à ne pas acheter le crédit téléphonique chaque lundi jusqu’au retour des tarifs initiaux.

Pour la réussite de cette action, un comité de suivi de son exécution est mis en place. Il est composé de l’Omec, de l’Aneap, de l’Aneco, de l’Ucofem et de Jed. Tous les médias congolais sont priés d’appliquer et de médiatiser ces mesures conformément à l’article 14 du Code de déontologie qui demande aux professionnels des médias d’  » être solidaire de ses confrères et se plier à toute décision ou directive prise par les instances de la corporation « . Car cela va de la survie de la profession.

L’UNPC fait remarquer que dans la plupart des pays du monde, si l’accès à l’internet n’est pas gratuit, il est plutôt facturé dans des proportions très minimes, allant d’un dollar la semaine à 30 dollars le mois. Or, aujourd’hui en RDC, sans aucune cause connue, le tarif de l’internet mobile passe de 10 à 500 $ sur tous les réseaux des opérateurs de téléphonie mobile.

L’UNPC considère ainsi cette hausse des prix non seulement comme une répression qui ne dit pas son nom, comme une entrave grave au travail journalistique, mais aussi et surtout une atteinte inexplicable au droit de la population d’accéder à une information plurielle et diversifiée.

Par LM

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