D’accord pour le panel exigé par le Sphinx, le facilitateur togolais tiendra une importante réunion avec le Comité des sages issu du forum de Genval avant de se rendre à Paris pour discuter avec la SG de l’OIF, Michaëlle Jean

Facilitateur du dialogue politique congolais, le Togolais Edem Kodjo s’est entretenu hier mardi 14 juin 2016 avec la presse pour faire le point sur l’avancement de la mission lui confiée par l’Union Africaine (UA).

Il a indiqué qu’il se rend cette semaine à Bruxelles pour rencontrer le Comité des sages, une structure issue du Conclave de l’Opposition tenu dans la capitale belge du 8 au 9 juin 2016. Il a précisé qu’il est d’accord pour le panel exigé par le président national de l’Union pour la démocratie et le Progrès Social (UDPS), Etienne Tshisekedi. Ce que Kodjo appelle  » Groupe de soutien  » est composé de représentants de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), Union Africaine, Union Européenne, ONU, CRGL, SADC…. Il souhaite que ce  » Groupe de soutien  » soit accompagné de deux anciens chefs d’Etat africains.

Pour lui, derrière les conclusions de Bruxelles, il entrevoit encore une lueur d’espoir. Ce qui lui permet de croire que  » c’est encore possible « . Il a profité de l’occasion pour lancer un appel aux acteurs politiques de faire preuve de retenu.

Edem Kodjo veut rencontrer le Comité des sages institué par le Conclave de l’Opposition pour parler le même langage sur certains nombres de points soulevés par les participants à la réunion de Genval, notamment sur le dialogue convoqué par le président Joseph Kabila et celui prôné par la Résolution 2277 des Nations Unies.

Il dit se rendre à Bruxelles pour rencontrer l’Opposition et voir les points qui rassemblent. Une source basée à Bruxelles fait état de la volonté du Comité des sages d’envoyer une lettre à Mme Nkosazana Zuma et Ban KI-Moon pour leur transmettre sa position. Kodjo souligne qu’il n y a pas deux dialogues. Il facilite celui convoqué conformément à la Résolution 2277.

 » Dans la Résolution 2277, on parle du dialogue que je facilite, pas d’un autre dialogue « , a martelé Edem Kodjo. Ce dernier se rendra également à Paris, en France, en vue de discuter avec Mme Michaëlle Jean, Secrétaire générale de l’OIF, sur les différentes démarches menées par la facilitation pour la tenue du dialogue politique en RDC.

Après Paris, Edem Kodjo rentrera à Kinshasa pour convoquer une réunion avec les différents représentants de ce Groupe de soutien dans le but d’avoir des contacts périodiques avec lui et débloquer la situation.

Du Groupe de travail

Lors de sa conférence de presse tenue à Kinshasa le 20 mai 2016, Edem Kodjo avait rendu publique la liste des délégués de la société civile faisant partie du Groupe de travail en attendant la mise sur pied du Comité préparatoire du dialogue. Cette liste de dix personnes a été contestée par certains acteurs de la société civile.

Bien que la Majorité présidentielle (MP) ait déjà transmis sa liste des membres du Comité préparatoire du dialogue au facilitateur, l’homme d’Etat togolais attend encore celle de l’Opposition conduite par l’UDPS qui entend se rassurer de la mission lui confiée et sa feuille de route du 15 février 2015 pour la sortie de crise.

Mais le dernier Conclave de l’Opposition tenue dans la capitale belge vient de tirer les choses au clair avec des résolutions intransigeantes. » Non au dialogue convoqué par l’ordonnance de Joseph Kabila du 28 novembre 2015 « , peut-on lire dans les recommandations de ce forum.

L’Opposition congolaise exige la mise en œuvre intégrale de la Résolution 2277 du Conseil de sécurité des Nations Unies sous la modération du facilitateur international renforcée par un panel des représentants des Nations Unies, de l’Union Africaine, de l’OIF, ainsi que des USA.

Par Godé Kalonji