Le G14 dénonce la provocation du PPRD
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Tentative de révision constitutionnelle en RDC
Cette plate-forme politique appelle à des actions populaires pour faire échec à ce plan
Dans une déclaration faite vendredi dernier à Kinshasa, le G14,une plate-forme politique de l’opposition que dirige le Dr Kabamba Mbwebwe, dénonce les manœuvres du pouvoir en place visant à procéder à la révision constitutionnelle afin de permettre à Joseph Kabila de briguer un troisième mandat alors que la loi fondamentale l’interdit.
Tout en dénonçant ce qu’il qualifie de provocation du parti au pouvoir et de ses béquilles, le G14 s’oppose catégoriquement à la révision constitutionnelle et appelle à des actions de grandes envergures conformément à l’article 64 de la constitution de la RDC afin de faire échec au plan Kabila visant à se maintenir au pouvoir au-delà du mandat constitutionnel.
Habitué à la fourberie du pouvoir en RDC, le G14 refuse d’être dupé par ce pouvoir qui, en plein processus électoral en 2011, a réduit le nombre de tours de 2 à 1 pour la présidentielle.
Le G14 pense qu’après 16 ans après de Kabilisme, il y a lieu de donner la chance à une alternance politique au pays afin de permettre au peuple congolais de s’épanouir autrement en mettant la croix sur le taux record de chômage où le fonctionnaire bancarisé avec un salaire de misère est incapable de scolariser les enfants.
Pour le G14, la tentative de révision constitutionnelle est née à travers la publication d’un ouvrage du Secrétaire Général du PPRD, le Professeur Evariste Boshab en rapport avec l’article 220 de la constitution. Pour le G14 et d’autres forces politiques de changement, le livre de Boshab permet de déceler l’intention de Joseph Kabila et de ses acolytes de se maintenir au pouvoir à tout prix.
En effet, le G14 n’est pas surpris par les conclusions de la rencontre de Mbandaka organisé par le PPRD qui, selon cette plate-forme politique de l’opposition, ôte le doute aux rêveurs car la première résolution du mini-congrès du PPRD tenue à Mbandaka est de conserver le pouvoir avec JKK à la tête du pays.
Les gouverneurs des provinces, Sénateurs et Assemblées provinciales hors mandat Sur un autre chapitre, le G14 a évoqué dans sa déclaration le manque de légitimité pour les gouverneurs de provinces, les sénateurs et les Assemblées provinciales qui sont hors mandat. Même si la constitution indique que les institutions élues ne peuvent être remplacées que par celles émanant des élections conformément à la constitution, le G14 constate qu’il y a un refus de la part du pouvoir en place de renouveler le Sénat, les Assemblées provinciales… Pourtant, la constitution prévoit des mécanismes, pour éviter le dépassement de terme, mais ces dispositifs sont ignorés par le pouvoir en place qui ne jure que sur la constitution quand cela l’arrange, a martelé le G14. Cette plate-forme politique de l’opposition encourage et soutient la pétition en circulation contre la présence de Malumalu à la tête de la Ceni.
Dans sa récente déclaration, le G14 avait fustigé la présence de Malumalu à la tête de la Ceni qui, selon cette structure, son appartenance aux cotés du pouvoir actuel ne fait l’ombre d’aucun doute. » Ce n’est pas par hasard qu’il a été président des experts du gouvernement à Kampala, lors des négociations avec le M23 et le contentieux des élections de 2006 est encore frais dans la mémoire collective car l’absence des élections locales et communales de 2006 continue à faire des dégâts jusqu’à ce jour « , a déclaré le Dr Kabamba Mbwebwe.
» Seul Malumalu peut nous expliquer pourquoi il a saboté les élections locales en 2006 qui devraient être les premières conformément à l’Accord Global et Inclusif de Sun City « , a-t-il ajouté.
Le G14 a attiré l’attention de l’opinion pour ne pas se tromper de cible sur la personnalité de Malumalu qui, selon Dr Kabamba, est un maillon important dans la stratégie pour la confiscation du pouvoir par le PPRD.
Comme médecin, le Dr Kabamba Mbwebwe estime que le cancer principal est responsable des métastases qui disséminent le mal à travers tout le corps. Pour lui, il faut bien cibler le mal. Selon le Dr Kabamba, il faut que la démarche visant à faire partir Malumalu de la Ceni soit intégrée dans l’ensemble des actions à mener.
Par Godé Kalonji Mukendi