Le député J.P Pasi Zapamba sollicite une mission d’information sur le réseau routier en RDC
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Non satisfait des réponses du ministre Fridolin Kasweshi sur sa question orale avec débat
Le député National Jean Pierre Pasi Zapamba a, au cours de la plénière d’hier lundi à l’Assemblée Nationale, déploré la situation précaire qui caractérise le réseau routier congolais. Il l’a exprimé dans sa conclusion sur la question orale avec débat adressée au Ministre des Infrastructures, Travaux publics et Reconstruction, Fridolin Kasweshi, hier lundi 9 mai 2016.
A travers cette question orale avec débat, l’Assemblée nationale voulait être fixée sur le nombre des kilomètres qui ont été ouverts sur les 4.414 Km des routes en régie et en travaux publics à haute intensité de main d’œuvre (HIMO) ; sur le nombre des Km maintenus en état de praticabilité sur 14 296 Km de routes revêtues et en terre prévues ; sur le niveau de déploiement et la mise en flots des bacs et enfin sur le nombre des ponts et des bacs entretenus.
Dans ses réponses, fait remarquer le député Pasi Zapamba, le ministre Kasweshi a indiqué que sur 13 576 Km de routes en moyenne à ouvrir en 4 ans pour un coût d’environ 455,5 millions de dollars américains, le gouvernement n’a libéré que nonante neuf millions six cent quatre-vingt deux mille six cent quatre-vingt cinq dollars américains (99 682 685 USD), soit 13% de la totalité.
Les partenaires étrangers (techniques et financiers), eux, au moins ont atteint 22% de leurs prévisions uniquement pour les travaux de sauvegarde et non ceux définitifs.
Fridolin Kasweshi a, par ailleurs, ajouté que de Décembre 2013 à Janvier 2015 les travaux de réunification ont connu un premier arrêt de 14 mois et la reprise sur un mois, c’est-à-dire Février-Mars 2015 avec le dernier décaissement dont le montant n’a pas été communiqué.
Ceci, soutient Pasi Zapamba, relève de l’absence de planification et de la mauvaise gouvernance. Il a ainsi dénoncé le silence du Ministre sur la gestion de l’argent du Fonds National d’Entretien Routier (FONER) durant toute cette période.
Le député a pour sa part fait remarquer que prés de 15 requêtes des fonds de l’ordre de deux cent vingt-huit milliard soixante trois millions de Francs Congolais (228 063 000 000 FC) perçus par l’Office des Routes auprès du Trésor public sont restés sans suite favorable.
Dans l’entre temps, le même trésor public a déboursé pour la même période trente six milliards six cent nonante millions cent cinquante mille huit cent et un Franc Congolais (36 690 150 981 FC) en faveur d’Ameco, une structure privée pour le cantonnage manuel des routes Nguba-lubudi-Kamina, Kaniama – Mweneditu ; Mbujimayi-Kabinda ; Kabinda-Kasongo et Kindu-Bunia.
» Le Ministre des Infrastructures ne manquerait pas de financement si le budget était exécuté conformément à la loi des finances, or la loi des finances est constamment violée « , a déclaré Pasi Zapamba en ajoutant : » les routes constituent le socle du développement. Sans elles, il y’a absence de l’autorité de l’Etat et l’insécurité va grandissante, sans elles il n’y a pas production et par conséquent pas de croissance économique « .
C’est donc pour pallier à cette situation que le député national auteur de la question orale avec débat a recommandé au ministre des Infrastructure de transmettre à l’Assemblée Nationale l’état de la situation des routes lancées, exécutées et non achevées ; le plan des décaissement soumis au gouvernement mais non exécutés ; et un plan d’urgence chiffré à exécuter à cours terme pour sauver ce qui doit l’être.
L’Assemblée Nationale est appelée à se saisir de ces documents pour une mission d’information, afin d’identifier les vraies causes de la non exécution ou de la mauvaise exécution du budget destiné aux infrastructures routières avant de faire des recommandations appropriées ; et d’accompagner l’exécution de ce projet pour le développement du pays.
Par Carroll Madiya