Affaire » mercenaires » : l’ambassade des USA rejette l’accusation
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La représentation diplomatique américaine qualifie des fausses les accusations d’activités de mercenariat été faites contre un ressortissant américain par les autorités de Kinshasa
L’ambassade des Etats-Unis en République Démocratique du Congo vient de publier un communiqué dans lequel elle se dit » profondément préoccupée par les accusations d’activités de mercenariat qui auraient été faites pendant la conférence de presse tenue le 04 mai par le Ministre de la Justice Alexis Thambwe Mwamba.
Pour l’Ambassade américaine à Kinshasa, ces accusations sont fausses. Cette représentation diplomatique affirme toutefois » qu’elle est au courant de la détention le 24 avril d’un citoyen américain, Darryl Lewis, qui travaillait au Katanga comme conseiller en sécurité.
D’après l’Ambassade, » Darryl Lewis n’était pas armé et les allégations selon lesquelles il était impliqué dans des activités mercenaires sont fausses « . Le sujet américain arrêté au Katanga, précise encore l’ambassade, » travaille dans une société privée américaine qui fournit des services de consultation à des clients à travers le monde entier « .
C’est pour la première fois que la représentation diplomatique américaine réagit dans cette prétendue affaire de mercenariat où un ressortissant du pays de l’Oncle Sam est mis en cause par les autorités de Kinshasa.
Pour rappel, outre l’Américain Darryl Lewis, quelques anciens gardes de Moise Katumbi ont été le 24 avril dernier à Lubumbashi, à l’occasion d’un meeting que devait tenir l’ex-Gouverneur du Katanga mais qui a été dispersé violemment par la police. Deux Chinois ont aussi été mis aux arrêts, suspectés de vouloir essayer de sortir Katumbi du pays.
Aux dernières nouvelles, la résidence de l’ancien Gouverneur de l’ex-Katanga a été encerclée hier par des policiers, dans le but de l’arrêter dans le cadre de l’enquête sur cette obscure affaire de recrutement des mercenaires étrangers en vue renverser le régime de Kinshasa (sic).
La réaction de l’Ambassade des Etats-Unis à Kinshasa vient conforter la position des cadres et sympathisants de la plate-forme politique G 7 qui continuent à croire qu’il s’agit d’une affaire montée de toutes pièces dans le seul but de nuire à Moïse Katumbi, après que ce dernier ait claqué la porte de la MP et ait annoncé sa candidature à l’élection présidentielle prévue en 2016.
L’arbre qui cache la forêt
L’ex-gouverneur de Katanga est accusé par les autorités congolaises d’avoir recruté des mercenaires sud-africains et américains commis à sa sécurité, pour des causes non avoués.
» Je n’ai jamais recruté de mercenaires « , affirme pour sa part Moïse Katumbi « , tout en précisant que précisant que l’Américain Darryl Lewis, arrêté le 24 avril à Lubumbashi lors du meeting dispersé à coups de grenades lacrymogènes, puis transféré à Kinshasa dès le lendemain, est » le seul expert étranger et non armé qui est venu évaluer le dispositif sécuritaire de sa protection privée « .
Mais le ministère congolais de la Justice dit détenir une preuve documentée que plusieurs anciens militaires américains qui se trouvent actuellement au Katanga sont au service de Katumbi.
Des sources gouvernementales avancent tantôt le nombre de » 400 mercenaires « , tantôt celui de » 600 « .
Selon le ministre Alexis Thambwe Mwamba, » 658 » Américains seraient entrés récemment dans l’ex-Katanga.
Dans l’entourage de Moise Katumbi, ses proches craignent que des armes soient placées dans le stade de TP Mazembe, propriété de Katumbi, où des gardes de l’enceinte ont été sommés de quitter les lieux le 4 mai 2016, dans le seul but de le salir et de faire valoir les accusations graves portées contre sa personne.
Après 26 ans de démocratie arrachée par le peuple, les nostalgiques de la pensée unique qui cherchent à replonger le pays dans le chaos pour s’opposer à l’alternance que les Congolais attendent de tous leurs vœux à la fin de l’année en cours ont tort.
La Constitution qui est inviolable doit être respectée par tous les Congolais, y compris par ceux qui viennent de gérer le pays avec Joseph Kabila dont le second et dernier mandat expire cette année.
Par Godé Kalonji