L’atelier de renforcement des capacités en professionnalisation du forage manuel en RD Congo a été une réussite. Les participants ont élaboré un plan d’action pouvant permettre de porter à l’échelle la technique du forage manuel dans le pays.

 » Au terme de cet atelier, nous avions élaboré un plan de travail qui nous permettra désormais de porter à l’échelle la technique du forage manuel en RDC.

Les débats ont été fructueux. Tous les participants ont émis leurs points de vue de manière franche. Ce qui a permis d’aboutir à ce plan « , a indiqué le Chef Section Unicef Wash/Mauritanie, Nayou Gambo.

Il a, par ailleurs, précisé que :  » Cette technologie est d’une grande importance du moment où si nous utilisons cette technique en milieu rural nous pouvons très facilement atteindre les objectifs de développement durable en milieu rural dans le pays.

Vu les capacités mises en place notamment en terme d’entreprises formées spécialisées du forage manuel, en terme donc de compétence de ces entreprises, si les finances les suivent, je pense que nous pouvons couvrir de l’eau potable dans le reste de la population non desservit et atteindre les 100% de la population d’ici 2030. »

L’importance des formations

Il sied de signaler que cet atelier a connu la participation des experts du gouvernement, de la société civile et des utilisateurs d’eau. Il a été organisé par le ministère de l’Eps/inc, en partenariat avec l’Unicef.

Président de la Solidarité Bana Bibwa et Représentant de la dite communauté à cet atelier, Henri Katalayi Ilunga a exprimé sa joie d’avoir pris part à cet atelier.

Pour lui, l’application parfaite des résolutions prises au cours de ces travaux est le tremplin d’un avancement majeur dans le domaine du forage manuel en RDC.

Katalayi Ilunga a également insisté sur l’importance des formations sur la gestion et la technique du forage manuel aux communautés locales.

Ces dernières, selon lui, favoriseront l’auto-prise en charge des dites communautés dans la gestion et les réparations du forage manuel.

La Société Civile a salué cette initiative en remerciant les efforts fournis par l’Unicef,  » l’un des partenaires importants du gouvernement congolais en ce qui concerne l’approvisionnement en eau potable en RDC « , a-t-elle précisé.

 » Ce qui nous intéresse c’est l’aspect durabilité. Il ne suffit pas de mettre en œuvre un ouvrage mais penser également à sa pérennisation.

Nous tenons à ce qui est la participation de tout le monde au niveau du changement de mentalité.

Cet outil que nous venons de mettre à notre disposition est l’instrument qui nous permettra d’augmenter et améliorer le taux d’approvisionnement en eau potable en RDC  » a-t-elle poursuivi.

Pour Kerstin Danert, spécialiste en eau et assainissement/Skat Fondation et Rural Water Supply Network /partenaire Unicef, cet atelier a donné la chance a chaque participant de s’exprimer, d’échanger les idées sur le renforcement des capacités en professionnalisation du forage manuel dans le pays.

Il a donnée ses premiers fruits dans le sens que de lui est né un plan d’action.  » Ce qui reste à faire à présent, c’est son application sur terrain qui nécessite d’énormes efforts de la part de tous « , a-t-elle déclarée.

Les recommandations

A l’issue de cet atelier des recommandations ont été adressées auprès du gouvernement congolais, ses partenaires ainsi que la population.

Elles se sont referees aux six indicateurs relatifs à trois groupes cible qui ont fait l’objet de la collecte des données techniques et socio-économiques sur les forages manuels.

Pour les groupes cible la collecte s’est focalisé sur les représentants politiques, les entreprises et les usagers et s’est basée sur les indicateurs socioculturels, financier, sanitaire et environnemental, légal et institution, capacité et technique.

En matière de capacité, les participants ont recommandé au gouvernement de documenter les interventions pour relever le défis et renforcer les capacités des facilitateurs ; à la Fédération des foreurs de renforcer les capacités des anciennes et nouvelles entreprises en technique et en gestion d’entreprise ; et aux prestataires de transférer aux usagers les connaissances basée sur l’utilisation de la technologie de forage manuel.

Selon le Point Focal Village Assaini Kinshasa, Isabelle Lumbwe Isaangu, ces recommandations ont été élaboré après analyse de la collecte des données techniques et socio-économiques sur les forages manuels réalisés dans le cadre du programme Village et Ecole Assainis dans certaines périphéries congolaises.

Il a été question au cours de cet atelier de dégager les progrès réalisés en forage manuel et sa reproductivité en RDC, et envisager des options même de lever les goulots d’étranglement pouvant freiner son passage à l’échelle.

Par Carroll Madiya