Enjeu de cette démarche, le contrôle des réserves d’hydrocarbures

L’Ouganda et la RDC ont lancé, hier mercredi 27 avril à Aru-centre, les travaux mixtes de démarcation de leur frontière commune.

De nombreuses autorités de deux pays, accompagnées des membres de la commission mixte des experts, participent à cette rencontre bipartite, dont le but est de faire cesser les conflits de limites entre la RD Congo et l’Ouganda.

Les limites frontalières entre les deux pays s’étendent de la localité ougandaise de Korobo, qui partage la même frontière avec la chefferie de Kakwa, en territoire d’Aru, jusqu’au territoire de Bunagana, au Nord-Kivu.

Accusations mutuelles

Les autorités congolaises et ougandaises s’accusent mutuellement de violer les limites fixées par les colonisateurs.
Jean-Pierre Masala le chef de la délégation de la RDC, a souhaité voir ces discussions se dérouler dans de bonnes conditions. Pour lui, cette frontière devra plutôt être considérée comme un pont entre les deux pays et non une barrière.

De son côté, le chef de la délégation ougandaise a rappelé que les deux pays ont intérêt à bien gérer leur limite commune le fait qu’ils partagent plusieurs ressources le long de cette frontière notamment le pétrole. Il veut que ces travaux constituent une solution durable aux problèmes tant sécuritaire qu’économique entre l’Ouganda, son pays, et la RDC.

Les discussions entre Kinshasa et Kampala s’ouvrent neuf mois après que l’Ouganda ait augmenté le prix du visa d’entrée sur son territoire de 50 à 100 dollars américains. Gilbert Kambale , le président de la société civile de Beni, , avait redouté que cette mesure puisse occasionner la hausse des prix des produits manufacturés importés de l’Ouganda tels que savons, sucre, huiles de table, médicaments.

Contrôler les réserves d’hydrocarbures

Enjeu primordial de ces travaux, les ressources naturelles dont regorge cette aire géographique parmi lesquelles les hydrocarbures. En effet selon les géologues, cette partie du continent africain recèle d’importantes réserves de pétrole et de gaz. Qui contrôlera une portion de territoire pourra disposer des ces richesses.

Par Yves Mitondo