Tentatives d’imposer une nouvelle période de transition aux Congolais : La MP en difficulté pour convaincre
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Le peuple congolais qui n’est plus dupe et les forces acquises au changement ne jurent que par le caractère incontournable et non négociable de la Constitution
Tenue à l’œil aussi bien par par l’ensemble du peuple congolais qui exige maintenant des comptes au pouvoir en termes de richesses à partager, après environ vingt ans d’exercice, que par les forces politiques et sociales acquises au changement qui réclament l’alternance dans la conduite des affaires publiques, et par la communauté internationale qui exige la soumission de tous à l’autorité de la Constitution fixe les modalités d’accès au pouvoir et les voies d’y mettre un terme, la majorité présidentielle cherche les moyens de briser la boucle mais en vain !
Une idée plus au moins lumineuse est venue éclairer tant bien que mal les allées de cette famille politique, qui croit avoir trouvé une planche de salut inespéré. Il s’agit de persuader les grandes puissances du monde au sujet de la nécessité de concéder » un petit temps » supplémentaire au régime en place pour cimenter son héritage (sic) !
C’est ainsi qu’est partie la tendancieuse prière selon laquelle le président Joseph Kabila et sa famille politique auraient encore un rôle à jouer dans l’établissement de la RDC comme une forte démocratie constitutionnelle. On peut bien se rendre compte que cette prière a été récitée bien avant les événements survenus dimanche dernier à l’initiative du régime politique en place, en violation flagrante des principes démocratiques et de la Constitution.
Un peu comme pour dire que ce n’est pas demain ou après demain que les méthodes de ce régime répressif et anti démocratique auront changé au goût de la communauté internationale !
Prolonger les souffrances du peuple !
Il est des hommes politiques parmi les grandes puissances du monde qui continuent à croire naïvement que les Congolais peuvent adhérer indéfiniment à des projets de transition sans risques majeurs. Il y a lieu d’inviter ces derniers à se raviser, car les temps et les esprits en RDC ont considérablement évolué !
Oui, des tentatives d’imposer une nouvelle période de transition aux Congolais se multiplient en Occident, mais celles-ci n’ont pas beaucoup de chances d’aboutir, car des millions de Congolais qui s’opposent farouchement à la démarche, développent une rhétorique d’après laquelle l’autorité de la Constitution qui s’impose à tous n’en pas négociable.
En effet, nulle part, la loi fondamentale de la RDC ne fait mention de la possibilité d’ouvrir une transition pour donner l’occasion à un régime de se ressaisir, lorsque ses défaillances le noient complètement dans l’impopularité, quitte à passer le relais lorsqu’il brillera de tous les feux du ciel !
Les grandes puissances du monde qui seraient tentées par le recours à une nouvelle transition en RDC, en vue de contourner la Constitution en vigueur dans ce pays pour prolonger la vie du système politique actuel doivent se convaincre d’une chose : après plus d’une décennie passée à la tête du pays sans promouvoir le social, la majorité présidentielle va prolonger de 18 mois les souffrances inutiles du peuple de ce pays qui attend pourtant beaucoup, si pas tout, de la communauté internationale ! Sont-elles prêtes à assumer leurs responsabilités devant l’histoire ?
Le peuple congolais, qui n’a que faire d’une nouvelle transition, invite les grandes puissances du monde à se ressaisir pour défendre la Constitution en vigueur qui n’est pas négociable.
Le peuple congolais qui redoute toujours un coup fourré qui partirait des assises du dialogue politique inclusif annoncé attirer l’attention de participants à ce forum sur la nécessité vitale d’identifier les pièges éventuels dont serait truffé l’ordre du jour de celui-ci et de veiller à l’analyse des résolutions dont certaines auraient été préparées d’avance loin de tout consensus acceptable !
Par Bamporiki Chamira