Accessibilité à l’eau potable en RDC : Des enquêtes sur le forage manuel ont été menées sur terrain
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Deux équipes d’enquêteurs se sont déployés dans la périphérie de la ville province de Kinshasa pour la collecte des données techniques et socio-économiques sur les forages manuels réalisés dans le cadre du programme village et école assainis en vue de leurs analyses au cours d’un atelier qui a débuté depuis lundi 25 avril 2016 à Kinshasa.
Le but de cet atelier est de dégager les progrès réalisés en forage manuel et sa reproductivité en RDC ainsi que d’envisager des options à même de lever les goulots d’étranglement qui peuvent freiner son passage à l’échelle.
En effet, la RDC a été identifiée parmi d’autres pays dans le monde où le forage pourrait être une technologie simple, efficace et moins couteuse pour l’approvisionnement en eau potable des populations, surtout en milieu rural. Sa professionnalisation ainsi que sa mise à l’échelle dans un pays comme la RDC peut améliorer considérablement l’accès à l’eau des populations les plus vulnérables. Pour y arriver, un renforcement des capacités des acteurs gouvernementaux et privés est nécessaire, a indiqué l’Unicef Wash/Kinshasa dans un document distribué au début des enquêtes et titré : Termes de référence pour le renforcement des capacités en professionnalisation du forage manuel en RDC.
C’est donc dans ce cadre que cet atelier est conduit par deux experts de l’Unicef : Mr José A. Gesti Canuto, spécialiste en eau, environnement, hygiène et assainissement/Unicef Wash Etats-Unis et Mme Kerstin Danert, spécialiste en eau et assainissement/Skat Fondation et Rural Water Supply Network /partenaire Unicef. Il connaitra la participation des experts du gouvernement, de la société civile ainsi que des utilisateurs d’eau.
L’enquête proprement dite
La collecte des données sur les forages manuels s’est focalisé sur six indicateurs (socioculturel, financier, sanitaire et environnemental, légal et institution, capacité et technique) relatifs à trois groupes cibles dont les représentants politiques, les entreprises et les usagers. Deux équipes d’enquêteurs se sont déployés dans quelques villages des Zones de santé après avoir collecté les informations auprès de certains experts, personnalités politiques et la société civile dans la ville.
Pour l’interview des usagers, la dite collecte a ciblé 8 villages dans les zones de santé de Maluku 1 et Maluku 2. Il s’agit des villages Kinzono 1 et 2, Mongata, Mampu et Bolingo pour la zone de santé de Maluku 1 et Malebo, Kimpoko et Bibwa pour la zone de santé Maluku 2.
Selon le Chef de la Section Unicef Wash/Mauritanie, Mr Nayou Gambo, ces villages ont été sélectionnés par le simple fait que ces zones de santé sont non seulement les périphéries où ont été installé pour la première fois le forage manuel en RDC, mais en compte également un grand nombre par rapport à d’autres dans la ville province de Kinshasa et celles d’autres provinces. Ces zones de santé sont donc les points focaux du forage manuel en RDC. » Ce sont des villages dotés des forages manuels lors de l’accompagnement du gouvernement par le Programme Village Assaini.
Ils sont donc les mieux placés pour répondre à nos questions. En fait, la ville province de Kinshasa compte, en elle seule, plus d’une centaine de forages par rapport à d’autres provinces qui n’en compte que très peu. C’est dans ce sens que nous l’avions pris comme échantillon symbolique pour avoir un point de vue national « , a-t-il expliqué.
Il a indiqué que la dite enquête permettra de s’assurer s’il y a un environnement institutionnel, légal, technique et social qui permettent à ces technologies de se développer à court, à moyen et à long terme.
» Le but est d’avoir un regard prospectif sur la durabilité du forage manuel dans l’espace et le temps et sa reproductivité dans un environnement « , a déclaré Nayou Gambo, tout en précisant la finalité de cette enquête : » Au terme de ce travail, on doit pouvoir identifier tous les acteurs visant à porter à l’échelle cette technologie. L’objectif est donc d’élaborer un plan d’action pour assurer la reproduction et l’accessibilité du/au forage manuel « .
Le document de travail (Protocole d’interview) a été rédigé par José A. Gesti Canuto et Kerstin Danert, tous deux spécialistes en eau et assainissement. Il a été constitué de quatre-vingts neuf questions reparties selon les groupes cibles et les indicateurs.
Chaque équipe d’enquête a été composée de quatre personnes issues des entreprises réalisatrices des forages manuels, du gouvernement, des Ongs ou de la société civile.
Il s’agit, entre autres, de l’Association Nationale des Foreurs Manuels, du Programme d’Approvisionnement en Eau des Villages (Paev), le Centre d’Action pour le Développement des Communautés Défavorisées (Cadecod), l’Unicef , la Cellule Technique Nationale du Programme national village et école assainie, Unicef Kongo Central, la Générale des Travaux de Construction (Getraco) et le Service National Hydraulique Rural (SNHR).
A la fin de la collecte, Kerstin Danert a exprimé sa joie de voir comment le travail a été bien exécuté. Elle a salué par ailleurs l’implication de différents enquêteurs dans la production de ce travail réussi qui permettra d’atteindre les résultats recherchés.
Par Carroll Madiya