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Dans l’oraison funèbre prononcée mardi 26 avril au Palais du peuple : Aubin Minaku dépeint la valeur morale de feu Timothée Kombo

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Dans l’oraison funèbre prononcée mardi 26 avril au Palais du peuple : Aubin Minaku dépeint la valeur morale de feu Timothée Kombo

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Selon le président de l’Assemblée nationale, le 2ème vice-président de cette chambre législative était, de son vivant, capable d’utiliser ses propres moyens sans rien réclamer à la Questure

Le président de l’Assemblée nationale a affirmé, mardi 26 avril, qu’il a eu la chance de compter parmi les membres du Bureau qu’il dirige un homme d’une grande valeur morale, en l’occurrence Timothée Kombo Nkisi. Aubin Minaku a donné ce témoignage au Palais du peuple, siège du Parlement, dans l’oraison funèbre qu’il a prononcée en mémoire de feu le 2ème vice-président de la Représentation nationale.

Il a expliqué que, quand l’Assemblée nationale avait des problèmes de trésorerie, le doyen d’âge était un homme capable d’utiliser ses propres moyens sans rien réclamer par la suite à la Questure, ni solliciter aucune faveur pour son propre compte, si ce n’est que pour les autres.

 » Obligé, pour se faire soigner, d’effectuer plusieurs voyages en France, il (Timothée Kombo Nkisi) s’était interdit depuis quelques mois de solliciter des frais de santé à l’étranger puisque, pensait-il, et ce n’est pas faux, la trésorerie ne le permettait pas et que, par ailleurs, plusieurs autres députés plus jeunes méritaient d’être aussi pris en charge pour des soins appropriés à l’étranger. Quel sens de sacrifice pour la communauté !!! C’est rare ! « , s’est exclamé Aubin Minaku.

Ce dernier a également rappelé le 1er hommage rendu par l’Assemblée nationale à Timothée Kombo Nkisi lors de son intronisation au poste de président du Bureau provisoire de la chambre basse.

Kombo a sauvé la démocratie en RD Congo

 » Ce jour-là, Timothée Kombo Nkisi, qui venait déjà de se signaler comme un grand homme d’Etat, en tirant à l’égard de sa propre personne toutes les conséquences du caractère non impératif de notre mandat, venait de sauver le visage positif de notre jeune démocratie « , a poursuivi Aubin Minaku.
L’illustre disparu est né au village de Dembia, en territoire de Madimba, un certain 26 juin 1936, du père André Yanika et de la mère Marie Nsona.

Après la 1ère année primaire passée en 1948 à la Mission catholique de Lemfu, toujours dans la province du Kongo Central, il s’est montré si brillant que les responsables de l’école l’ont fait passer immédiatement en 3ème année primaire. Au petit séminaire de Lemfu, il a été nommé  » Bidèle  » de tous les séminaristes par le Père directeur, alors qu’il était déjà le secrétaire du surveillant de la Congrégation des Jésuites.

A l’issue de ses humanités littéraires dans la même Mission, Timothée Kombo Nkisi est allé commencer ses études universitaires à Louvain, en Belgique, entre les années 1961-1962. Il a été élu président de l’Union des étudiants congolais de Louvain (UGEC) et de la Maison africaine à Louvain. C’est en 1964 qu’il a terminé ses études universitaires, avec 2 diplômes de licence, l’un en sciences politiques et l’autre en organisation du travail.

5 ans auparavant, Timothée Kombo a rapproché des politiciens congolais tels que Claude Mafema, Marcel Lihau, Ndele Albert et l’ancien ministre Takizal. En 1970, il est désigné président sectionnaire du Mouvement Populaire de la Révolution (MPR) dans le district des Cataractes, avant d’être élu commissaire du peuple pour la Législature 1970-1975, puis réélu en 1975. Il a renoncé à ce 2ème mandat en 1977.

L’UDPS au chevet de Timothée Kombo

Se considérant nationaliste, socialiste et fédéraliste, Timothée Kombo Nkisi s’est, en effet, désolidarisé du MPR pour adhérer au camp des protestateurs et a finalement adhéré à l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), dont les idéaux lui avaient semblé très nobles et le projet de société pertinent, à l’époque où le pays vivait encore dans le système du parti-Etat.

Son militantisme au sein de l’UDPS justifie la forte présence des membres de cette formation politique chère à Etienne Tshisekedi wa Mulumba aux funérailles organisées au siège du Parlement.

Aubin Minaku a, en outre, rappelé qu’exerçant les fonctions de président du Bureau provisoire en tant que doyen d’âge de la Législature 2011-2016, le député national Timothée Kombo Nkisi avait lancé un mémorable mot d’ordre qui ressemble à un cri de guerre en ces termes :  » Nous devons changer notre manière d’agir, notre manière de servir l’Etat ; la légèreté, la complaisance et la compromission doivent être bannies « .

 » En tant que 2ème vice-président, Timothée Kombo s’était entièrement consacré au plein exercice de ses fonctions. Son mandat fut à l’image de l’homme talentueux, passionné, avec toujours un attachement inné au travail de terrain, à cette prise directe avec le citoyen ordinaire, le paysan de nos campagnes, l’habitant de nos cités suburbaines, ou tout court l’homme de la rue, qu’il soit riche ou pauvre « , a enchaîné Aubin Minaku.

Il a indiqué que c’est avec beaucoup de zèle et un sens élevé de l’Etat que Kombo Nkisi s’est occupé des responsabilités qui étaient les siennes au sein du Bureau de l’Assemblée nationale.

Cette oraison funèbre a été suivie du dépôt des gerbes de fleurs. Enfin, le corps de l’illustre disparu a été levé pour le Kongo Central où une autre veillée mortuaire sera organisée à Kisantu, avant l’inhumation au village de Kiyanika.

Par Marcel Tshishiku

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