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Célébration de la Journée mondiale du Livre et des Droits d’auteur : La Bibliothèque nationale du Congo en panne de lecteurs

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Célébration de la Journée mondiale du Livre et des Droits d’auteur : La Bibliothèque nationale du Congo en panne de lecteurs

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Le professeur Georges Mulumba, directeur général de cette structure nationale, relève l’importance du livre qui offre plusieurs avantages aux étudiants et chercheurs

La Bibliothèque nationale du Congo a reçu 604 lecteurs pour l’année 2012, 482 pour l’année 2013, 590 pour l’année 2014 et 475 pour l’année dernière 2015. Mais une décennie avant, soit 10 années d’affilée, seuls 2310 lecteurs ont consulté les livres dans cette même bibliothèque, parmi lesquels 1550 étudiants et 560 chercheurs, soit une moyenne de 230 lecteurs par année.

Ces statistiques inquiétantes sur les consommateurs du livre produites par l’ouvrage « Etude statistique de la fréquentation de la Bibliothèque nationale du Congo » de Masoka Isidore, ont été présentées au cours de la cérémonie de la célébration de la « Journée mondiale du Livre et des Droits d’auteur » organisée par la même BNC, en collaboration avec la Société des droits d’auteur et voisins (Socoda) et la librairie Livres pour les Grands Lacs, le 23 avril 2016, dans l’enceinte de la BNC, dans la commune de la Gombe à Kinshasa.

« Etude statistique de la fréquentation de la BNC » n’a pas seulement donné les statistiques des consommateurs du livre de cette institution de la conservation de la mémoire collective nationale, mais relève aussi les raisons qui font qu’elle soit très peu fréquentée, ainsi que les pistes pour y tirer de nombreux lecteurs.

Parmi les raisons qui empêchent la BNC d’être fréquentée, il faut relever notamment le mauvais emplacement de ce cadre du savoir entouré de part et d’autre par la Présidence de la République, la Primature, la Banque centrale du Congo et autre Agence nationale de renseignement.

Pour remédier à cette difficulté, l’auteur a préconisé la délocalisation rapide des installations de la bibliothèque et de doter cette structure nationale d’un budget conséquent afin d’assurer ses nombreuses missions de conserver et de promouvoir le livre.

C’est dans ce cadre que le directeur général de la Bibliothèque nationale du Congo, le professeur Georges Mulumba Kalonga, a rappelé l’importance de la « Journée mondiale du Livre et des Droits d’auteur » instituée par l’UNESCO depuis 1995.

Ce, pour rendre hommage au livre et encourager chacun, en particulier les jeunes, à découvrir le plaisir de la lecture et de l’art d’écrire, de penser, de parler, de réfléchir et de repenser le développement dont le point de départ est toujours les idées qu’on ne trouve que dans le livre. Car, a-t-il ajouté,  » il faut le dire qu’il n’y a pas de développement sans le savoir, ni de savoir sans livre ».

Le professeur Mulumba a, en outre, soutenu en se référant à l’UNESCO, que le livre est une richesse, mieux un trésor, compte tenu de ses multiples avantages qu’il offre aux lecteurs et chercheurs. Aussi, pour lui, dans l’importance du livre, il est relevé qu’il instruit, façonne, cultive, divertit.

C’est un instrument de travail et d’une importance indéniable en tant que point qui assure la liaison entre le passé et le présent, entre les générations, les cultures et demeure le lieu de partage du savoir. Le livre constitue donc le medium du dialogue permanent entre les cultures de l’humanité.

Le Directeur Général de la Bibliothèque nationale du Congo déplore cependant que la lecture personnelle est en vertigineuse perte de vitesse surtout pour les jeunes qui ignorent la valeur et le rôle du livre. Le représentant du ministre de la Culture et des Arts est aussi intervenu pour lire le message de ce membre du gouvernement empêché, soutenant que le livre constitue un objet spécial pour l’homme.

Il change et transforme celui qui le lit minutieusement de la première à la dernière page. C’est pour cette raison qu’il doit être logé, conservé et communiqué dans les conditions minimales.

Le représentant du ministre de la Culture et des Art a, par ailleurs, déploré les conditions de fonctionnement de la BNC, qui pour lui, doit vite changer de cadre pour recevoir le plus grand nombre possible des lecteurs. Il a profité de l’occasion pour encourager les auteurs qui, sans eux, il n’y aura pas de livres. C’est dans ce cadre que son ministère poursuit les efforts pour faire bénéficier les auteurs de leurs droits.

L’occasion a été donnée aux responsables de la BNC, du représentant du ministre de la Culture et des Arts de remettre les prix à plus de 50 élèves de plusieurs écoles de Kinshasa qui ont participé au concours de dictée organisé par cette bibliothèque.

Les dictionnaires et livres ont été remis à ces élèves. Sans oublier un abonnement gratuit d’une année à la BNC accordé à tous les jeunes qui vont amener leurs cartes d’élève ou d’étudiant.

Par Lucien Kazadi T.

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