L’homme s’est écroulé sur le podium, en plein concert, alors qu’il n’accusait aucun signe de faiblesse physique

Le Vieux Mzée Papa Wemba, Bakala Diakuba, Fula Ngenge, Formateur des idoles, Ekumanyi, Bokulaka, le chef coutumier du village Molokay, est décédé hier dimanche 24 avril, dans la matinée, à Abidjan, en Côte d’Ivoire, en plein spectacle.
Agé de 66 ans, les armes à la main, le Nkuru-Yaka est tombé sur scène à Anoumabo, dans la ville d’Abidjan, où il prestait pour le compte du Festival de musiques urbaines (Femua), organisé par les Magic System.
Selon le programme établi, le chanteur congolais est monté sur le podium vers 5h00′ du matin, alors qu’il était déjà 6h00′ à Kinshasa.

Après avoir joué deux chansons, l’artiste s’est effondré devant son public. Ses musiciens sont aussitôt venus à son secours, pensant sans nul doute qu’il ne s’agissait que d’un malaise passager.
Evacué immédiatement dans un hôpital de la capitale ivoirienne, ce musicien qui est un de plus grands compositeurs de la musique congolaise et africaine, a été réanimé pendant trois heures. Malgré tous ces efforts, il a rendu l’âme.
Dans son témoignage, Henry Noël Mbuta Vokia soutient que l’illustre disparu l’a joint au téléphone samedi 23 avril dans la soirée, lui demandant de faire le nécessaire en vue d’enregistrer les images de ce festival sur la télévision ivoirienne, où l’évènement passait en direct. Car, il tenait à ce qu’un extrait passe à l’émission Karibu Variétés de la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC), animée par la présentatrice Mamie Ilela.

De son côté, Koffi Olomidé, très abattu, a posté un message bref, mais fort, sur sa page Facebook officielle :  » Au revoir Yaya, merci « . Il a promis de faire le déplacement d’Abidjan ce lundi 25 avril et de faire partie de l’équipe qui devra rapatrier le corps de Bokul à Kinshasa. Il a profité de cette occasion pour présenter ses condoléances à toute la famille biologique de son ancien mentor, principalement à son épouse Marie Rose et tous ses enfants.

Il faut noter que pendant qu’il chantait pour la dernière fois de sa vie, Papa Wemba n’a accusé aucun signe de faiblesse physique.Néanmoins, il venait à peine de sortir d’une période de convalescence, après une grave maladie qui l’a récemment secoué alors qu’il se trouvait encore à Paris.

Selon certaines sources, il devait bénéficier d’un temps de repos avant son retour sur scène. Compté parmi les grands sapeurs du monde, Ekumani a tiré sa révérence bien sapé, bien griffé. Il est tombé comme un soldat sur le champ de bataille.
Le ministre de la Culture et des Arts, Baudouin Banza Mukalayi, a présenté ses condoléances, au nom de tout le gouvernement, du premier ministre et du chef de l’Etat, à la famille biologique et musicale de la star internationale. Le programme officiel sera communiqué ultérieurement, à en croire son message sur la chaîne de télévision nationale.

Par LM