Bien que Joseph Kabila s’achemine lentement mais sûrement vers la fin de son second et dernier mandat à la tête du pays, nombreux sont les observateurs qui se demandent encore si le chef de l’Etat congolais est bien entouré.

Parmi les sceptiques figurent notamment les nombreux touristes qui foulent pour la première fois le sol congolais par l’aéroport international de Ndjili, lorsque ces derniers découvrent avec stupeur les montagnes d’immondices baignant dans des eaux boueuses et puantes à l’arrêt Pascal, au croisement du boulevard Lumumba avec la route Mokali, dans le district de la Tshangu.

C’est le spectacle qu’offre aux Kinois et aux touristes ce site très fréquenté de la capitale congolaise. Une image très négative pour la RDC dont les dirigeants rêvent d’un Congo émergent à l’horizon 2030.

De là à se demander si la capitale congolaise a un maire compétent, la question alimente à nouveau les conversations parmi les Kinois fréquentant chaque jour l’arrêt Pascal, à Masina, mais aussi parmi les nombreux touristes qui arrivent chaque jour par l’aéroport international de Ndjili dont la principale voie d’accès reste le boulevard Lumumba.

De mémoire du Kinois, jamais l’arrêt Pascal n’a été aussi sale comme c’est aujourd’hui le cas sous le règne du controversé Gouverneur André Kimbuta. Curieusement, ce Gouverneur dont l’incompétence n’est plus à démontrer vient de battre le record de longévité à la tête de l’Hôtel de ville!

Kinshasa étant le siège des institutions du pays, le président Joseph Kabila qui vit dans cette ville et qui en est à sa quinzième année de règne au sommet de l’Etat est donc sans ignorer l’image dégradante qu’offre l’arrêt Pascal. Surtout quand on sait que Joseph Kabila passe souvent par là au volant de sa jeep quand il se rend à sa ferme de Kingakati. Qu’attend alors le Chef de l’Etat pour sanctionner l’actuel maire de la ville de Kinshasa ou le rappeler à l’ordre?

Le mandat de l’actuel Gouverneur ayant déjà largement expiré, les Kinois mécontents de la gestion de leur ville appellent déjà à l’organisation des élections provinciales à Kinshasa, afin de doter la capitale d’un Gouverneur capable de faire oublier le passage chaotique d’André Kimbuta dont le règne est à l’image des montagnes d’immondices nauséabondes qui ont refait surface dans toutes les 24 communes de cette ville-province.

On ne le dira jamais assez. En tant que capitale, Kinshasa doit être aussi le miroir du pays. Et il est du devoir de l’autorité provinciale de soigner son image. Kimbuta et son Gouvernement ayant failli à cette mission, nous pensons que l’heure de la sanction a plus que sonné à l’Hôtel de ville de Kinshasa, si l’on veut mettre fin au mauvais spectacle qu’offrent aujourd’hui la place Pascal et bien d’autres carrefours de la capitale.

Par Dieudonné Mbuyi K.