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Dialogue politique inclusif : 33 Ongdh demandent à Edem Kodjo de respecter la Résolution 2277

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Dialogue politique inclusif : 33 Ongdh demandent à Edem Kodjo de respecter la Résolution 2277

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Cette Coalition pour le respect de la Constitution dénonce, en outre, des menaces d’arrestation contre des membres de l’Opposition

Dans un communiqué de presse daté de jeudi 14 avril 2016, la Coalition de 33 organisations de promotion et de défense des droits de l’homme, préoccupée par les contours flous du dialogue national annoncé par Edem Kodjo, facilitateur de l’Union Africaine, demande à ce dernier de respecter la Résolution 2277 quant à la tenue de ce forum.

Cette Coalition pour le respect de la Constitution (CRC) dénonce, en outre, des menaces d’arrestation qui pèsent sur certains leaders de l’opposition politique et de la société civile en République démocratique du Congo.

En effet, le lundi 11 avril 2016, rappelle la Coalition de 33 Ongdh, Edem Kodjo a annoncé au cours d’un point de presse à Kinshasa, la tenue du dialogue national « dans le respect de la Constitution » et exhorté l’Opposition d’y participer.

La Coalition constate, avec préoccupation, que Kodjo n’a fourni aucune garantie pouvant rassurer que ledit dialogue annoncé ne se tiendra pas conformément à l’ordonnance n°15/084 du 28 novembre 2015, mais plutôt de la Résolution 2277 du Conseil de Sécurité des Nations Unies du 30 mars 2016.

Car le dialogue prôné par l’ordonnance no 15/084 vise en réalité la violation de l’article 73 de la Constitution en ce qui concerne l’organisation, en novembre, de l’élection présidentielle, selon les 33 Ongdh. Pour ces dernières, « à aucun moment le Togolais n’a fait allusion à la Résolution 2277 du Conseil de Sécurité des Nations Unies en ce qu’elle insiste pour que ledit dialogue rentre entièrement dans les prévisions de la Constitution concernant le délai légal de la tenue des élections présidentielle et législatives ».

Entretemps, constate la Coalition, les attitudes de la majorité au pouvoir à Kinshasa sont encore très loin de rassurer les autres acteurs de la scène politique qui pensent autrement, tout comme des défenseurs des droits de l’homme et de la démocratie.

« Ces derniers vivent sous la menace permanente proférée à leur encontre par les partisans d’un « glissement » du mandat du président Joseph Kabila », peut-on lire dans le communiqué de la Coalition signé par son coordonnateur, Me Georges Kapiamba.

Edem Kodjo devant ses responsabilités

La Coalition rejette tout dialogue qui ne s’inscrit pas dans le cadre de la Résolution 2277 du Conseil de Sécurité, en appelle vivement à la responsabilité d’Edem Kodjo à s’engager d’abord publiquement quant à sa soumission à ladite Résolution, et à proposer aux parties prenantes un accord devant permettre de faire organiser l’élection présidentielle en novembre prochain.

Libération de tous les prisonniers politiques, un préalable au dialogue

La Coalition rappelle que la libération de tous les prisonniers politiques et d’opinions ainsi que la réouverture des médias indépendants et proches de l’Opposition constituent un préalable essentiel à faire valoir par toutes les forces vives de la Nation avant la tenue du dialogue national inclusif.

Des menaces d’arrestation des leaders de l’opposition
Cette structure de la société civile s’inquiète du resserrement de l’espace d’expression des libertés publiques sur l’ensemble du territoire national, et qui compromet les chances de parvenir à une alternance pacifique et « civilisée » au pouvoir. En effet, poursuit-elle, certains opposants et membres de la société civile deviennent de plus en plus insécurisés, et même pendant que le facilitateur de l’Union Africaine se trouve à Kinshasa pour tenter de nouer les fils du dialogue entre les protagonistes de la scène politique nationale. C’est les cas de l’ancien gouverneur du Katanga, Moise Katumbi, et de Freddy Matungulu, tous candidats déclarés à la présidentielle, ainsi que Jonas Tshiombela de la société civile.

La militarisation de la ville de Lubumbashi dénoncée

La Coalition se dit convaincue que ces indicateurs d’un climat délétère, qui précèdent la tenue de prochaines élections, se conjuguent avec des actes de répression que multiplie le gouvernement dans certaines provinces, et particulièrement dans le Haut-Katanga, où ont été acheminés plusieurs milliers d’hommes de troupes ainsi que des chars de guerre et autres matériels militaires sans raison valable.

Elle recommande au Représentant du Secrétaire général des Nations Unies et chef de la Monusco d’informer, à temps utile, les membres du Conseil de Sécurité de l’évolution non satisfaisante de la situation politique et droits de l’homme en République démocratique du Congo.

Eu égard à tout ce climat de méfiance qu’entretient le gouvernement dans le chef de la population, la Coalition de 33 Ong en appelle à la Communauté internationale d’augmenter la pression sur Kinshasa pour organiser l’élection présidentielle dans le délai constitutionnel et respecter le plein exercice des libertés publiques.

Quant au gouvernement de la RDC, il lui est demandé de faire libérer tous les prisonniers politiques et d’opinion, rouvrir tous les médias indépendants et proches de l’opposition et cesser toutes les violations des droits de l’homme comme c’est encore le cas à ce jour.

Le facilitateur Edem Kodjo doit s’engager publiquement pour le respect de la Résolution 2277 du Conseil de Sécurité et de la Constitution de la RDC dans le cadre de sa mission et obtenir préalablement du gouvernement la libération des prisonniers politiques et d’opinion et la réouverture des médias indépendants et proches de l’Opposition.

La population, de son côté, est appelée à se mobiliser davantage pour défendre de la démocratie et de la Constitution.

Par Lefils Matady

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