Pour ce bâtonnier, les agissements de ce haut magistrat sont contraires à l’éthique et déontologie de la profession

Dans une correspondance datée du 6 avril 2016 adressée au président de la République Joseph Kabila en tant que garant de la nation, protecteur de la Constitution et magistrat suprême au nom duquel les décisions sont rendues, le bâtonnier Jean-Claude Muyambo dénonce le comportement du 1er président de la Cour suprême de justice, Jérôme Kitoko, « dont le comportement et agissements sont qualifiés de  » contraires à l’éthique et déontologie des magistrats, d’autant plus qu’il est au sommet de la magistrature « , lit-on dans cette lettre.

Muyambo relève, à titre exemplatif, sa propre situation où le président du Tribunal de Grande instance de Kinshasa/Kalamu s’érige en  » juge spécial « , contre la volonté du législateur, en déclarant un arrêt de la Cour d’appel sous le RR 686 rendu au premier et dernier degré sur le renvoi de juridiction sans objet ;  » ce comportement ternit l’image de la justice congolaise dont vous êtes le garant « , décrie-t-il.

En effet, Jean-Claude Muyambo dénonce, entre autres, le favoritisme et clientélisme dans la magistrature.

 » Les magistrats qui prétendent être ses cousins et neveux, se permettent non pas seulement de violer la procédure, les lois, mais aussi la Constitution sous sa protection « .

Il déplore le favoritisme des jugements et arrêts iniques sous ses injonctions, cas de Christopher Ngoy, refus pour sa mise en liberté provisoire malgré qu’il est malade.

Aussi, relève-t-il, les magistrats sous sa protection font condamner des gens à des peines supérieures à celles prévues par la loi, cas de Vano Kiboko Kalembe, condamné à trois ans au lieu de deux ans tel que la loi le prévoit, par le Tribunal de paix de Kinshasa/Gombe sous RP 24.688 et aucune sanction ne s’en est suivie, malgré la plainte de l’intéressé.

Il lui est également reproché la protection des magistrats pris à partie  » en composant des chambres qu’il contrôle lui-même « .

Le bâtonnier Muyambo dénonce donc le comportement de ce premier président de la Cour suprême de justice afin que la justice soit réellement distributive, sociale, conforme aux règles, lois et la Constitution, et qu’elle ne soit pas aux mains d’un individu ou un groupe d’individus qui s’en accaparent pour faire du mal aux autres Congolais.

Par LM