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Matadi : Le Mont Kinzau spolié par des constructions anarchiques spolié par des constructions anarchiques

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Matadi : Le Mont Kinzau spolié par des constructions anarchiques spolié par des constructions anarchiques

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Le mont Kinzau appelé autrefois  » Pic Cambien  » tiré du nom d’un explorateur d’origine belge Ernest François Cambien, ancien soldat de son état, est le point culminant des montagnes de Bangu (ex. Cristal) du reste très perceptible pour tout voyageur de passage à Kimpese dans le territoire de Songololo.

Long de plus de 800 m d’hauteur, ce mont qui se situe à l’Est de la ville portuaire de Matadi et plus précisément dans la commune qui porte le même nom présente depuis des lustres une vue panoramique du chef-lieu de la province du Kongo Central et attire la curiosité des touristes et de beaucoup d’étrangers qui débarquent dans cette ville par son Port International. De nombreux fidèles des différentes églises de la place s’y rendent, eux aussi, dans le cadre de leur retraite des prières.

Mais depuis près d’une décennie, ce lieu pourtant attrayant qui faisait la beauté de la ville de Matadi n’est plus protégé par les services compétents de la mairie et de la province qui, malheureusement, assistent impuissants à sa spoliation.

Avec la bénédiction non seulement des ayants-droits coutumiers mais aussi des agents commis aux services du cadastre, des titres fonciers et de l’urbanisme, des constructions anarchiques y poussent au jour le jour comme des champignons.

Et ce, au vu et au su de tous ceux qui ont une parcelle d’autorité dans la ville de Matadi qui ne disent mot. Leur silence, pour moult observateurs, est en effet jugé de complice par tout le monde.

Car, il est vraiment inconcevable de voir cette aire pourtant protégée et officiellement reconnue par l’Unesco être spoliée de cette façon la plus honteuse comme si la ville de Matadi était comparée à une porcherie sans maître.

Devant ce mutisme béat des autorités de la place, Raymond Tusevo, le tout nouveau duc récemment nommé de l’agglomération de Kinzau en remplacement de feu Noso Masanzambi décédé au mois de février dernier, est monté sur ses chevaux et vient de taper du poing sur la table.

Selon lui, tous ceux qui ont construit anarchiquement sur le mont Kinzau, quelque soit son rang social, doivent lui brandir les documents de propriété leur délivrés notamment par les services d’Etat compétents en la matière ou encore par les ayants-droits coutumiers.

Cela, dit-il, permettra à l’Etat Congolais non pas seulement de les faire déguerpir de force de ce site touristique mais aussi et surtout de les indemniser après la destruction de leurs habitations.

Il préconise à cet effet un contrôle dans les tout prochains jours en passant d’une parcelle à une autre et les récalcitrants ne s’en prendront qu’à eux-mêmes, avertit-il. Aussi, il a pris une autre mesure non de moindre importance visant l’interdiction formelle d’enterrer les non originaires dans le cimetière coutumier de Kinzau pour préserver ce lieu de repos essentiellement réservé aux originaires du coin pour la sauvegarde des valeurs ancestrales.

A noter qu’en début 2012 lors de sa visite improvisée à Matadi, le Chef de l’Etat Joseph Kabila Kabange, touché par la spoliation de ce mont, a instruit l’autorité provinciale d’interdire toutes ces constructions anarchiques et, éventuellement, les détruire sans autre forme de procès au vu du danger qui guette les habitants de ce lieu en cas d’un vent violent ou d’une pluie torrentielle.

Cela, pour la sauvegarde des valeurs touristiques de ce lieu dont l’importance n’est plus à démontrer.

Jean Marc Nzeyidio Lukombo, maire de la ville de Matadi, a applaudi de deux mains la mesure prise par le nouveau duc de la localité de Kinzau du reste confrontée pour l’heure au problème criant de manque d’eau potable.

Etant donné que toutes les sources d’eau qui alimentaient les populations de cette localité en cette denrée indispensable à la vie humaine sont en voie de disparition par la faute des constructeurs de ces maisons qui ne tiennent même pas comptes des normes environnementales de ce patrimoine voué à la protection.

Par Dieudonné Muaka Dimbi

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