L’application de la TVA doit être recadrée
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Pour mettre fin aux effets néfastes de son application sur le marché congolais
Un sondage d’opinion effectué par radiookapi.net, un site Internet de la MONUSCO, démontre que, sur un total de 985 enquêtés, 528, soit 53%, appellent le Gouvernement de la RDC à recadrer l’application de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA).
Par contre, 301 enquêtés, soit 30%, recommandent au Gouvernement de rembourser la part de la TVA qu’il doit aux commerçants, tandis que 176 enquêtés, soit 17%, tiennent à la suppression de cette taxe.
La source précise que ce sondage d’opinion est consécutif à la déclaration du ministre de l’Economie nationale qui, selon ce site Internet, a affirmé qu’instituée il y a 4 ans, la TVA a été appliquée dans la précipitation et ne devrait pas être généralisée sur les produits.
Pour des analystes, cette déclaration prouve à suffisance que le ministre de l’Economie nationale a pris conscience des effets néfastes dus à l’application de la TVA sur le marché congolais et qu’il a le souci d’œuvrer pour contourner cette difficulté et soulager, tant soit peu, la crise économique dans laquelle la RD Congo est en train de basculer.
Depuis quelques mois, en effet, le marché congolais est en proie à la hausse des prix et à la pénurie de certains biens de consommation courant, aggravé par une inquiétante augmentation du prix du dollar américain par rapport à la monnaie nationale, à savoir le franc congolais.
Visiblement, la TVA imposée sur la plupart des produits renforce, dans une large mesure, la tendance des opérateurs économiques à augmenter les prix, d’une part, et contribue à repousser les investisseurs et importateurs qui sont, de ce fait, tentés d’orienter leurs investisseurs vers des marchés présentant plus d’avantages, d’autre part.
Cette triste réalité donne raison aux financiers qui disent : « Trop d’impôts tuent l’impôt ». Elle est à éviter à l’heure actuelle où les Etats tiennent à améliorer le climat des affaires à l’intérieur de leurs frontières respectives.
Elle fait des victimes, non seulement parmi les petits commerçants qui dépendent des importateurs, mais surtout au sein des ménages, dans un contexte socio-économique congolais marqué un pouvoir d’achat trop faible, en raison des arriérés et de la modicité des salaires, sans compter le taux de chômage toujours croissant.
A ce stade, les hommes et femmes au pouvoir ont le devoir de faire preuve de patriotisme et de diligenter des mécanismes tendant à rendre le marché national plus attrayant pour les opérateurs économiques et plus accessible à toutes les bourses.
Par Marcel Tshishiku