Qualifiant de passagère la tension observée : La nouvelle Direction de la BIAC appelle la clientèle au calme
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Le Conseil d’Administration de la Banque Internationale pour l’Afrique au Congo, BIAC en sigle, a, au cours d’une réunion tenue hier jeudi 31 mars 2016, validé le départ du Directeur général Michel Losembe dont le mandat statutaire de DG est pratiquement arrivé à terme et procédé à la désignation de Mme Année Mbuguje à la tête d’une direction collégiale.
Selon le communiqué de presse publié hier par la BIAC, outre la DG a.i.Anne Mbuguje qui assumait avant cette nomination la fonction de Directrice » Service public » et sur la province de Kinshasa, la nouvelle équipe dirigeante qui travaillera sur base d’une feuille de route précise et des objectifs immédiats comprend aussi M. Fabrice Alfonsini, Directeur général adjoint en charge de l’exploitation, M. Stéphane Lukamba, Directeur général adjoint en charge du commercial et de la trésorerie, tandis que M. Mickael Blattner, représentant du Conseil d’Administration, est lui chargé de l’opération de recapitalisation de la banque.
L’annonce de ce changement a été faite au cours d’une conférence de presse que la BIAC a animée le même jour au salon Salonga 1 du Pullman Grand Hôtel Kinshasa, pour non seulement présenter la nouvelle équipe dirigeante de la BIAC, mais aussi dénoncer la mauvaise campagne dont celle-ci est victime de la part d’une certaine presse tout en appelant la clientèle de la BIAC à garder son calme face à ces rumeurs non fondées.
Prenant la parole le premier, l’administrateur Blaise Mambu a, au nom du Conseil d’Administration, précisé que Michel Losembe qui a abattu un grand travail à la BIAC est arrivé au terme de son mandat statutaire de 3 ans entant que Directeur Général. Et que son départ n’a rien à avoir avec les rumeurs non fondées dont la banque est victime.
Reconnaissant que la BIAC connaît quelques problèmes de liquidités dues à l’application des 28 mesures urgentes prises par le Gouvernement, l’orateur a toutefois tenu à rassurer la clientèle et l’opinion tant nationale qu’internationale sur la solidité de cette banque qui dispose de 1200 agents , 150 agences disséminées à travers le pays et de plus de 400.000 comptes des épargnants.
Forte de sa brillante expérience, la DG a.i. Anne Mbuguje a affirmé qu’il s’agit » d’une crise passagère due à la suppression brutale de la ligne de refinancement « . Aussi a-t-elle appelé les clients de la BIAC à ne pas céder à la panique, mais à continuer plutôt à faire confiance à la BIAC.
Car, les solutions sont à l’étude avec le Gouvernement, pour éviter que cette banque soit pénalisée pour avoir fait confiance à l’Etat congolais.
A propos de longues files observées ces derniers jours aux guichets de la BIAC, la nouvelle équipe dirigeante a fait savoir que cette situation est due à la fermeture de 17 agences à Kinshasa en application des mesures gouvernementales.
Quant au plafonnement de retraits à 500 dollars, la nouvelle Direction de la BIAC a fait savoir qu’il s’agit d’une situation passagère liée à l’importance de l’affluence des clients et aux files d’attente devant les guichets. » La banque se sent dans l’obligation de servir tous ses clients « , a notamment fait remarquer le DG adjoint Stéphane Lukamba.
Le communiqué de presse publié hier par la BIAC
Changement de direction à la BIAC pour de nouvelles ambitions
Kinshasa, RDC, le 31 mars 2016 – Après avoir validé le départ du Directeur général Michel Losembe, à la fi n de son mandat prévue mi-avril, le Conseil d’administration de la Banque a désigné Anne Mbuguje à la tête d’une direction collégiale avec une feuille de route précise et des objectifs immédiats.
Le Conseil d’administration de la BIAC réuni ce jeudi 31 mars a entériné le départ du Directeur général Michel Losembe, en fonction depuis janvier 2013. Ce départ interviendra à la fin de son mandat prévue mi-avril à l’occasion de l’adoption des résultats 2015 de la banque en Assemblée générale. Michel Losembe reste membre du Conseil d’Administration. « Nous saluons le travail effectué par Michel Losembe depuis plus de trois ans. Grâce à lui, nous avons entamé la restructuration de la banque et accéléré son développement commercial en direction notamment de la clientèle des particuliers et des PME. Mais, dans le cadre de l’essor de la BIAC qui passe nécessairement par une optimisation de son fonctionnement et une augmentation de son capital, il nous semble important d’insuffler une nouvelle dynamique avec d’autres méthodes de management et de gestion », explique le Conseil d’administration de la BIAC.
Le Conseil d’administration a donc désigné une nouvelle direction collégiale qui prend dès à présent ses fonctions dans le cadre d’une transition avec M. Losembe. Salariée de la Banque depuis 2005 et jusqu’alors Directrice « Service public » et sur la province de Kinshasa, Anne Mbuguje a été nommée Directrice générale par intérim. Elle est entourée de Fabrice Alfonsi, Directeur général adjoint en charge de l’Exploitation, de Stéphane Lukamba, Directeur général adjoint en charge du Commercial et de Trésorerie. Mickael Blattner, représentant du Conseil d’administration, est en charge de l’opération de recapitalisation de la banque.
Cette nouvelle direction va devoir accélérer, avec stratégie et méthode, le programme de consolidation de la banque qui traverse une tension passagère de liquidités. Pour y remédier, la BIAC a engagé une série de discussions avec la Banque Centrale du Congo, sous la supervision du Gouvernement, afin de rétablir rapidement sa rentabilité et de consolider son bilan.
Ces discussions sont à un stade avancé et ont déjà permis d’obtenir un premier accord signé de la Banque Centrale du Congo sur une opération de réescompte à hauteur de 16 milliards de francs congolais. D’autres solutions techniques sont à l’étude sur des dettes publiques en souffrance pour des montants globaux qui avoisinent 24,3 milliards de francs congolais. Ces créances non recouvrées refinancer auprès des autres banques de la place. Elle serait aussi de nature à « sécuriser l’épargne publique », notamment celle des 340.000 déposants que compte la BIAC, comme indiqué dans son communiqué par la Troïka stratégique du lundi 28 mars, présidée par son excellence, Monsieur le Premier ministre, Matata Ponyo Mapon.
La BIAC n’est donc pas en faillite et se réserve le droit de poursuivre en justice les différents médias qui relaient de fausses informations sur la base de rumeurs non vérifiées.
Au-delà des cette difficulté opérationnelle passagère, les fondamentaux de la BIAC sont solides avec un volume d’activité et une clientèle en croissance continue, le réseau d’agences le plus dense du pays, une forte contribution au financement de l’économie nationale en francs congolais et des dépôts sous gestion qui représentent près de 15% du volume national.
De fait, avec plus de 400.000 comptes fin 2015 contre 366.000 fin 2014, la BIAC a vu son total de bilan (511 milliards de francs congolais ou 563 millions de dollars en 2015 selon des résultats provisoires et avant certification du commissaire au compte), ses encours de crédits (288,9 milliards de francs congolais) et de dépôts (399,7 milliards de francs congolais dont 245,3 milliards détenus par de petits épargnants) en hausse significative par rapport à l’année précédente.
La BIAC déploie également de nouvelles solutions monétiques adaptées au marché congolais, comme le mobile banking ou récemment le lancement de la solution financière Heyano. Le développement de la BIAC repose enfin sur les PME, un marché encore insuffisamment desservi et qui offre un très fort potentiel alors que moins de 5% des 2,5 millions de TPE et PME congolaises ont accès aux financements bancaires classiques.
Enfin, l’actionnaire de la BIAC a engagé une stratégie d’abondement en fonds propres, qui passe non seulement par l’apport direct de capital, mais aussi par la recherche active d’un partenaire de référence et d’un nouvel investisseur.
« Telle est notre feuille de route que nous appliquons avec l’appui de notre Conseil d’Administration et en étroite collaboration avec les autorités du pays. Ces engagements démontrent la volonté de la BIAC de poursuivre son développement avec les mêmes ambitions : assurer une qualité de service à sa clientèle pour contribuer activement à l’émergence économique de la République démocratique du Congo », conclut la Direction de la BIAC.
Par Dieudonné Mbuyi K.