Justin-Marie Bomboko s’est éteint hier jeudi à Bruxelles
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Premier ministre des Affaires étrangères du Congo indépendant
dans le gouvernement de Patrice-Emery Lumumba
Des sources dignes de foi ont annoncé le décès, hier jeudi 10 avril après-midi, de Justin-Marie Bomboko, survenu à l’hôpital Saint Luc de Bruxelles.
Cet illustre disparu s’est éteint des suites d’une longue et pénible maladie pour laquelle il avait commencé
à suivre le traitement depuis octobre 2003 dans cet hôpital.
Justin Marie Bomboko était né en 1928. En 1955, il part en Belgique faire ses études à l’Université libre de Bruxelles où il a été le premier diplômé congolais.
En janvier 1960, il fonde l’Union des Mongo (UNIMO). Il est alors le seul universitaire diplômé au parlement. Quelques mois plus tard, il entre au gouvernement Lumumba comme ministre des Affaires étrangères.
Suite au premier coup d’État de Joseph-Désiré Mobutu, Justin Marie Bomboko devient président du Collège des commissaires généraux. Le 2 août 1961, il entame un second mandat de ministre et se maintient au poste des Affaires étrangères jusqu’en 1963, et le reprendra en 1965 jusqu’en 1969.
En 1967, au conclave de la N’Sele, il rédige avec Mobutu, Étienne Tshisekedi et Singa Udjuu, le manifeste de la N’Sele, créant ainsi le Mouvement Populaire de la Révolution (MPR). Ce parti deviendra ensuite le parti unique et le parti-Etat.
En septembre 1968, Justin Marie Bomboko signe un accord avec les autorités du Congo-Brazzaville pour rapatrier l’ex-rebelle Pierre Mulele, et déclare : » L’amnistie générale décrétée à Kinshasa par le général Mobutu est valable pour tous. Nous accueillons donc M. Mulele en frère. Il travaillera avec nous pour la libération totale de notre pays.
» Quelques jours plus tard, Pierre Mulele sera extrait de la maison de Justin Bomboko où il était hébergé pour être assassiné avec ses compagnons au camp militaire Kokolo, à Kinshasa la capitale.
Cet ancien baron de la 2ème République sous le maréchal Mobutu fut administrateur de plusieurs sociétés, dont celle de distribution des produits alimentaires, la Sapa.
Toujours actif dans la vie politique, Justin-Marie Bomboko a activement participé aux dernières négociations politiques inter congolaises dans la composante » opposition politique « . Ces négociations s’étaient déroulées en Afrique du Sud, de février 2002 au 1er avril 2003.
Justin-Marie Bomboko fut le président de la section congolaise de l’Association des anciens étudiants de l’Université Libre de Bruxelles (ULB) dont il fut le premier diplômé congolais.
Membre du Groupe de Binza, Bomboko a été, après le coup d’Etat de Mobutu en novembre 1965, successivement ministre des Affaires étrangères, membre du Bureau politique et du Comite central du Mouvement populaire de la révolution (MPR) et ambassadeur de la RDCongo en Belgique.
Lors de la prise dU pouvoir par l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL), le 17 mai 1997, sous la houlette de feu Laurent Désiré Kabila, Bomboko était dans l’immeuble du Centenaire, dans un modeste appartement dans la commune de la Gombe, sous la protection de l’ambassade de Belgique.
Considéré comme une bibliothèque vivante, Justin Marie Bomboko a soufflé sur ses 85 bougies au cours d’une cérémonie organisée en 2013 en sa résidence familiale de la Gombe, en présence de plusieurs hôtes de marque partis lui témoigner leur amour et considération.
Le président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo, son adjoint Mokolo wa Pombo, des députés et sénateurs, les membres de la famille du tout premier président de la République, Joseph Kasa-Vubu ont pris part à cette cérémonie qui a débuté par une messe d’action de grâce.
Par Marcel TshishikuPremier ministre des Affaires étrangères du Congo indépendant
dans le gouvernement de Patrice-Emery Lumumba
Des sources dignes de foi ont annoncé le décès, hier jeudi 10 avril après-midi, de Justin-Marie Bomboko, survenu à l’hôpital Saint Luc de Bruxelles.
Cet illustre disparu s’est éteint des suites d’une longue et pénible maladie pour laquelle il avait commencé
à suivre le traitement depuis octobre 2003 dans cet hôpital.
Justin Marie Bomboko était né en 1928. En 1955, il part en Belgique faire ses études à l’Université libre de Bruxelles où il a été le premier diplômé congolais.
En janvier 1960, il fonde l’Union des Mongo (UNIMO). Il est alors le seul universitaire diplômé au parlement. Quelques mois plus tard, il entre au gouvernement Lumumba comme ministre des Affaires étrangères.
Suite au premier coup d’État de Joseph-Désiré Mobutu, Justin Marie Bomboko devient président du Collège des commissaires généraux. Le 2 août 1961, il entame un second mandat de ministre et se maintient au poste des Affaires étrangères jusqu’en 1963, et le reprendra en 1965 jusqu’en 1969.
En 1967, au conclave de la N’Sele, il rédige avec Mobutu, Étienne Tshisekedi et Singa Udjuu, le manifeste de la N’Sele, créant ainsi le Mouvement Populaire de la Révolution (MPR). Ce parti deviendra ensuite le parti unique et le parti-Etat.
En septembre 1968, Justin Marie Bomboko signe un accord avec les autorités du Congo-Brazzaville pour rapatrier l’ex-rebelle Pierre Mulele, et déclare : » L’amnistie générale décrétée à Kinshasa par le général Mobutu est valable pour tous. Nous accueillons donc M. Mulele en frère. Il travaillera avec nous pour la libération totale de notre pays.
» Quelques jours plus tard, Pierre Mulele sera extrait de la maison de Justin Bomboko où il était hébergé pour être assassiné avec ses compagnons au camp militaire Kokolo, à Kinshasa la capitale.
Cet ancien baron de la 2ème République sous le maréchal Mobutu fut administrateur de plusieurs sociétés, dont celle de distribution des produits alimentaires, la Sapa.
Toujours actif dans la vie politique, Justin-Marie Bomboko a activement participé aux dernières négociations politiques inter congolaises dans la composante » opposition politique « . Ces négociations s’étaient déroulées en Afrique du Sud, de février 2002 au 1er avril 2003.
Justin-Marie Bomboko fut le président de la section congolaise de l’Association des anciens étudiants de l’Université Libre de Bruxelles (ULB) dont il fut le premier diplômé congolais.
Membre du Groupe de Binza, Bomboko a été, après le coup d’Etat de Mobutu en novembre 1965, successivement ministre des Affaires étrangères, membre du Bureau politique et du Comite central du Mouvement populaire de la révolution (MPR) et ambassadeur de la RDCongo en Belgique.
Lors de la prise dU pouvoir par l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL), le 17 mai 1997, sous la houlette de feu Laurent Désiré Kabila, Bomboko était dans l’immeuble du Centenaire, dans un modeste appartement dans la commune de la Gombe, sous la protection de l’ambassade de Belgique.
Considéré comme une bibliothèque vivante, Justin Marie Bomboko a soufflé sur ses 85 bougies au cours d’une cérémonie organisée en 2013 en sa résidence familiale de la Gombe, en présence de plusieurs hôtes de marque partis lui témoigner leur amour et considération.
Le président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo, son adjoint Mokolo wa Pombo, des députés et sénateurs, les membres de la famille du tout premier président de la République, Joseph Kasa-Vubu ont pris part à cette cérémonie qui a débuté par une messe d’action de grâce.
Par Marcel Tshishiku