La victoire de la MP à l’élection de 19 gouverneurs… : A défaut de la prolongation, le contrôle des institutions visé
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L’opinion nationale et internationale est enfin fixée sur les tenants et aboutissants de l’élection de gouverneurs et vice-gouverneurs de 21 provinces nouvellement créées en République démocratique du Congo.
Planifiée par la Majorité présidentielle dans l’optique de ses nombreuses tentatives de se maintenir au pouvoir avant d’être orchestrée par la commission électorale nationale indépendante visiblement inféodée à la cause de celle-ci, l’élection de gouverneurs et vice-gouverneurs dont le résultat provisoire a été publié samedi de la semaine écoulée en faisant triompher cette plate-forme politique au mépris des règles consacrées de la concurrence : 16 gouverneurs de la Majorité présidentielle, 3 gouverneurs du groupe des indépendants et, enfin les perdants appartenant, tous à la plate-forme de l’opposition !
Il y a lieu de rappeler ici que le jeu dans l’élection de gouverneurs et vice-gouverneurs qui vient d’avoir lieu avait déjà été faussé lors du dépôt de candidatures auprès du Bureau de la CENI qui, sur injonction de la Majorité présidentielle, a franchi le rubicon en invalidant purement et simplement les candidats qui s’étaient présentés sous le label des indépendants mais connus à cette famille politique comme des dissidents des partis qui constituent le Groupe de sept, en abrégé G7 !
Evaluation de conséquences…
Après la victoire sans péril de la majorité présidentielle à l’élection de gouverneurs et vice gouverneurs dans les provinces nouvellement mises en place au pays, le temps est à l’évaluation de conséquences politiques immédiates de la victoire ainsi obtenue.
Une analyse froide de la démarche planifiée de très longue date par la Majorité présidentielle qui a bénéficié du concours intéressé de diverses institutions de la République indique notamment que la » victoire » engrangée par cette famille politique entraînera à coup sûr l’influence des exécutifs provinciaux sur l’électorat à la base en devenant des relais de propagande et de conditionnement des électeurs !
Mais pour quel objectif politique final ces combinaisons de stratagèmes qui tuent et enterrent la démocratie dans le pays à la fin du deuxième et dernier mandat de Joseph Kabila, Autorité morale de la Majorité présidentielle ?
La famille politique à laquelle appartient le précité souhaite qu’à défaut de pouvoir obtenir une prolongation infinie de sa présence à la tête du pays il faut absolument exercer un contrôle absolu des institutions délibérantes et de contrôle afin d’être en mesure de bloquer à temps et à contretemps toutes les actions du pouvoir qui seront institués en RDC à l’issue du mandat actuel du président de la République !
Par Kambale Mutogherwa